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Les "BIO"carburants
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Paul Johan de Graauw
Arbre


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MessagePosté le: Sam Mar 03, 2007 3:35 pm    Sujet du message: Les "BIO"carburants Répondre en citant

Salut à vous,
Voila un sujet hautement politisé, vu que presque tous les candidats à la présidentielle semblent se laisser convaincre !
Ci dessous un petit article tiré du journal "Age de faire" :
Titre :
Biocarburants : le mauvais choix
"Le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) n'a pas mâché ses mots . dans un long entretien accordé à la Tribune, Claude Mandil tire à boulets rouges sur les biocarburants fabriqués à partir de maïs (Etats Unis), de betteraves ou de blé (France).
Estimant que ces filières sont "les pires", l'ancien directeur général de l'énergie et des matières premières (DGEMP) et ex directeur de GDF, rappelle que leur bilan CO2 est extrêmement limité, quasi nul.
Critiquant les subventions accordées aux agro industriels américains et européens, il questionne : "Actuellement on ne sait pas bien si l'on fait une politique de développement des biocarburants au nom de la politique agricole comune.... ou de la politique énergétique"
ET
Un E Mail de ma part datant du 18 février 2006 :

"Bonjour la liste de discussion des Verts du Rhône
Moi je croyais que quadrupler la production de biocarburant, cela impliquerait augmenter d'autant la monoculture agricole intensive, gourmande en engrais et pesticides, pour la plupart autant issus du pétrole que polluants...
Or ce cher Mr Y Cochet nous a bien confirmé que l'époque du pétrole "bon marché"... c'était FINI... et moi j'entends beaucoup parler de la contamination des nappes phréatiques, et pas seulement par les nitrates...alors ?
@+ Paul à Lentilly

Ma source :
Quadrupler la consommation de biocarburants
10/02/2006 11:25
Par Enerpresse

La Commission européenne a proposé mercredi un nouveau plan visant à quadrupler en 5 ans la consommation des biocarburants dans l’Union européenne, avec l’espoir que les tensions actuelles sur les marchés de l’énergie inciteront les Etats membres à s’impliquer davantage.
Réaffirmant l’objectif d’une directive européenne, Bruxelles ambitionne qu’une proportion de 5,75% de biocarburants soit intégrée dans l’essence consommée dans l’UE en 2010. La directive fixait un objectif de 2% pour 2005 qui n’a pas été atteint: la proportion des biocarburants s’est élevée à seulement 1,4% en 2005, après 0,8% en 2004, selon la Commission. Mais la donne a changé, estime Bruxelles, du fait de la hausse des prix du pétrole, de la récente crise d’approvisionnement énergétique avec la Russie, ainsi que de la nécessité de diminuer les rejets de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement du climat. «Les Etats membres et les citoyens eux-mêmes ont beaucoup plus conscience que par le passé de l’importance de cette question et de la faiblesse de l’UE quant à sa dépendance énergétique», a déclaré la commissaire à l’agriculture et au développement, Mariann Fisher Boel.

Rolling Eyes @+ Paul Sad Evil or Very Mad
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Paul Johan de Graauw
Arbre


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MessagePosté le: Mer Mar 07, 2007 7:12 pm    Sujet du message: L'éthanol au Brésil Répondre en citant

Salut à vous,
Encore des nouvelles sur les "bio"carburants :

Il y a dans l'édition du journal "Le Monde" daté du jeudi 8 Mars, à la page 4, un nouvel article sur le sujet :
Son titre : "Le Brésil mise sur un marché mondial de l'éthanol"
Extraits :
"Selon les spécialistes, l'extention des plantations ne menace pas l'amazonie, car le Brésil dispose de 90 millions d'hectares en friche. En 2030 le pays pourrait produire 20% du combustible vert mondial, soit 130 milliards de litres, grâce à sa technologie de pointe"

Remarque perso:
Espéront que ça soit vrai !
@+ Paul
Neutral
@+ Paul
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Petite graine


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MessagePosté le: Ven Mar 09, 2007 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour
question ? FOOD or FUEL
Le bilan CO2 est une chose il est loin d etre de façon indiscutable favorable au biocarburants . Il faut env en france 1l de pétrole pour faire 1l 3 de bioéthanol . Beaucoup moins au BRESIL mais il faut le faire venir par bateau et par camion .... les ACV sont largements peu documentés sur le sujet .Et cela entrainerait une concurrence pour nos agriculteurs .
A ce jour le principal probleme concerne la dérivation des ressources destinées a l'alimentaire pour satifaire nos besoins en biocarburant .
Au mexique le prix de la tortilla est passé de 7 pesos a 18 pesos (source Financial Newspaper "24 jan 06 24ORE) la tortilla est l 'aliment de base du mexicain .La demande croissante d huile de palm en europe cause l utilisation massive de pesticides en Indonésie et Malaisie (herald Tribune 31 Jan 2007). La pomme de terre a chicago a vu son prix multiplié par 4 (conditions climatiques ) mais aussi la concurrence pour l utilisation des terres agricoles en vue des biocarburants . Il est certain que la loi de l offre et la demande risque de creer un nouveau déséquilibre dont les plus pauvres vont souffrir .
Business WeeK du 5 fev 2007 :1cinquieme de la production de mais a été dérivée pour la fabrication du bioéthanol produit par 112 usines au US . Ceci au détriment de l alimentation des porcs causant grand bruit chez les producteurs . les couts alimentaires pour la nourriture des poulets US ont aussi augmenté de 1,5 Billion de dollars sur l 'année
ces couts vont forcémment etre transferer au consommateurs .

Pour baisser les prix pas de secret . Augmenter les rendements des cultures. Pesticides et OGM . Au bénéfice de l environnement ? pas sur du tout et du developpement durable ...encore moins probable.
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Dim Mar 11, 2007 12:40 am    Sujet du message: Ce que coûte la production d'un litre d'agrocarburant Répondre en citant

Salut PM,
Lorsque tu dis "" Il faut env en france 1l de pétrole pour faire 1l 3 de bioéthanol "".,
J'y ajouterais qu'il faut aussi 5 litres d'eau pour faire 1 litre d"agrocarburant !
Lorsqu'on a lu (et entendu)ce qui est écrit (et dit dans la vidéo) dans la rubrique "L'eau cette ressource précieuse", il y a de quoi se poser d'autres questions !.... La moitié sud de la France est déjà (et nous ne sommes pas encore au printemps) en déficit hydrologique !
@+ Paul
Twisted Evil
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Mar 15, 2007 8:37 pm    Sujet du message: Analyse eco/socio/finacière des agrocarburants Répondre en citant

Salut à vous,
Mes contacts chez Greenpeace m'ont envoyé un texte qui est tout à fait éclairant sur la questions des agrocarburants.
Il est un peu long mais très complet.
Voyez sur
http://museum.agropolis.fr/pages/savoirs/biocarburants/rapportbiocarburants.pdf
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Mar 15, 2007 8:47 pm    Sujet du message: Analyse eco/socio/finacière des agrocarburants Répondre en citant

Salut à vous,
Mes contacts chez Greenpeace m'ont envoyé un texte qui est tout à fait éclairant sur la questions des agrocarburants.
Il est un peu long mais très complet.
Voyez sur
http://museum.agropolis.fr/pages/savoirs/biocarburants/rapportbiocarburants.pdf
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 5:46 am    Sujet du message: Biocarburants : l'arbre qui gâche la forêt Répondre en citant

Bonjour à vous,
La forêt, ses grands singes, la déforestation, nos tables de jardin et nos "nouveau BIO carburant écolos" ... tout se tient :

Biocarburants : l'arbre qui gâche la forêt

Biodiversité. Une primatologue dénonce les nouveaux risques de déforestation. ( Liberation ) .
Stockage de bois à Yuanjiang, en Chine. (Reuters)
Par Sylvie BRIET
QUOTIDIEN : mardi 20 mars 2007

Un rapport de la FAO, publié la semaine dernière, note qu'entre 1990 et 2005 le monde a perdu 3 % de son couvert forestier. La situation reste mauvaise, selon l'organisme international qui reconnaît néanmoins quelques efforts de gestion de pays comme la Chine ou l'Inde. Un nouveau conflit vient cependant d'éclater en Finlande entre écologistes (dont Greenpeace) et compagnies forestières sur l'exploitation des forêts anciennes en Laponie. Ce désaccord montre que peu de régions sont épargnées par la déforestation. C'est ce que révèle dans son livre (1) Emmanuelle Grundmann, primatologue et auteure d'une thèse sur la réhabilitation et la réintroduction des orangs-outans : elle décortique l'histoire des déforestations et en analyse les conséquences.

Qu'est-ce qui vous a amené à passer de l'étude des grands singes à celle des forêts ?

Les grands singes vivent dans des forêts qui rétrécissent. Un jour à Bornéo, après avoir participé à un relâcher d'orangs-outans dans la nature, nous sommes repartis en hélicoptère. Au début, c'était une forêt superbe, creusée petit à petit par d'énormes plaies des pistes pour le débardage du bois ou des grumes. Puis la forêt primaire laissait la place à d'immenses étendues monotones de palmiers à huile.

Les orangs-outans que l'on récupère sont issus du trafic parce qu'ils perdent leur habitat : ils se retrouvent près des routes ou des villages, viennent se nourrir dans les plantations et se font capturer. Tout est lié. La destruction des forêts est une menace pour les populations qui y vivent et pour la biodiversité. En Indonésie, les gens qui travaillent dans les plantations ou les exploitations forestières sont sous-payés ou payés en sacs de riz... Tout ça pour que l'on ait dans les supermarchés du bois exotique pas cher, des tables en tek à bas prix...

Où la situation est-elle la plus tendue ?

Il y a un siècle, les forêts couvraient 12 % à 16 % des terres immergées, aujourd'hui c'est 5 %. Tous les ans, 7,3 millions d'hectares disparaissent, c'est-à-dire la surface du Panamá. La forêt la plus malmenée, la plus en danger, c'est celle d'Asie du Sud-Est. L'Indonésie a perdu 80 % de sa couverture végétale. La déforestation y a vraiment commencé avec l'arrivée de Suharto au pouvoir, en 1966. Il a bradé la forêt et a mis en place un système de barons du bois avec une corruption hallucinante. Les essences intéressantes ont quasi disparu en dehors des parcs nationaux, sauf qu'aujourd'hui elles sont exploitées même dans ces parcs. C'est une logique de profit à court terme : le bois est confisqué par les autorités, les barons du bois le rachètent et le remettent sur le marché comme étant du bois provenant de forêt d'exploitation ­ donc légal. Depuis peu, ils s'attaquent à la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui possédait une des dernières forêts intactes et ils ont passé des contrats avec la Chine. Ça arrange le pouvoir de Jakarta qui aimerait se débarrasser des mouvements indépendantistes papous.

Par quoi remplacent-ils les forêts ?

Par de grandes plantations. L'Indonésie par exemple s'est spécialisée dans l'huile de palme qui est utilisée partout : les cosmétiques, les détergents, les plats surgelés, le chocolat, les shampoings... Les ONG qui travaillent là-dessus sont inquiètes car on parle énormément des biocarburants (qu'il faudrait plutôt appeler agrocarburants car ils n'ont rien de bio), mais personne ne voit qu'on ne va pas se contenter des produits de l'agriculture fançaise en biocarburants. On ira se fournir en huile de palme car le coût de production sera très peu élevé : la Malaisie et l'Indonésie sont dans les starting-blocks et n'attendent que ça. L'Indonésie, qui veut devenir le premier producteur devant la Malaisie, produisait déjà plus de 2 millions d'hectares de palmiers à huile, elle a voté un plan quinquennal pour convertir 7 millions d'hectares supplémentaires et près de 16 millions sont aujourd'hui programmés. L'objectif au niveau mondial est de passer de 22 millions de tonnes à 40 millions avec tout ce que cela implique : dans le meilleur des cas, on rase mais souvent on met le feu. En 1997-1998, en Indonésie, d'énormes feux ont détruit de grandes parties de la forêt : on a d'abord accusé El Niño, on sait que c'est faux : 60 % à 75 % avaient été allumés par des propriétaires de plantations d'huile de palme pour agrandir leur palmeraie.

Les pays européens peuvent-ils agir contre la déforestation illégale ?

D'après un rapport du WWF, l'an dernier, 39 % du bois exotique vendu en France était d'origine illégale. On le voit à certaines essences dont on sait qu'elles ne peuvent provenir que de certains parcs. Le merbau, exploité par les Chinois en Papouasie, est vendu à très bas prix alors que c'est une espèce menacée. En Chine, une ville entière s'est construite autour de la transformation du merbau en parquet qui est donc revendu comme un produit transformé. L'an dernier, une campagne de pub dans le métro à Paris vantait les mérites du parquet en merbau. Mais il y a de plus en plus de campagnes contre l'utilisation de ces essences et le bois illégal. Leroy Merlin ou Carrefour ont stoppé la vente de parquets et meubles en teck, d'autres essaient de faire venir le bois de forêts certifiées. C'est logique commerciale contre logique durable.

Dans certains endroits heureusement, les essences sont exploitées de manière sélective. Il existe une forêt de labels mais aujourd'hui un seul, la certification Forest Stewardship Council (FSC) apporte des garanties environnementales et sociales. Il est possible d'exploiter la forêt de manière durable.

(1) Ces forêts qu'on assassine, éd. Calmann-Lévy.



Extrait ( autre site ) :
" Je m'installai dans l'hélicoptère et m'apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d'un autre point de vue. La canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. Ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l'océan végétal. Mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. Le royaume d'émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. Plus d'exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. Le responsable : la culture extensive du palmier à huile. " Quand elle survole cette forêt agonisante de Bornéo, Emmanuelle Grundmann sait que la moitié des forêts tropicales ont déjà été rasées par l'homme. Et que chaque année, sur l'ensemble du globe, ce sont environ treize millions d'hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels. Hier le caoutchouc, aujourd'hui l'huile de palme. Ici les crevettes, là la pâte à papier. Depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns. Ces forêts qu'on assassine est un livre de combat qui dénonce les conséquences catastrophiques de cette déforestation galopante. Les responsables de ce carnage (entreprises, hommes politiques, institutions internationales) y sont rudement interpellés. Les forêts sont les poumons de la planète. Aujourd'hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l'entière responsabilité. Espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu'il ne soit trop tard

Remarque perso : Choisir en connaissance de cause ...
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 5:47 am    Sujet du message: Biocarburants : l'arbre qui gâche la forêt Répondre en citant

Bonjour à vous,
La forêt, ses grands singes, la déforestation, nos tables de jardin et nos "nouveau BIO carburant écolos" ... tout se tient :

Biocarburants : l'arbre qui gâche la forêt

Biodiversité. Une primatologue dénonce les nouveaux risques de déforestation. ( Liberation ) .
Stockage de bois à Yuanjiang, en Chine. (Reuters)
Par Sylvie BRIET
QUOTIDIEN : mardi 20 mars 2007

Un rapport de la FAO, publié la semaine dernière, note qu'entre 1990 et 2005 le monde a perdu 3 % de son couvert forestier. La situation reste mauvaise, selon l'organisme international qui reconnaît néanmoins quelques efforts de gestion de pays comme la Chine ou l'Inde. Un nouveau conflit vient cependant d'éclater en Finlande entre écologistes (dont Greenpeace) et compagnies forestières sur l'exploitation des forêts anciennes en Laponie. Ce désaccord montre que peu de régions sont épargnées par la déforestation. C'est ce que révèle dans son livre (1) Emmanuelle Grundmann, primatologue et auteure d'une thèse sur la réhabilitation et la réintroduction des orangs-outans : elle décortique l'histoire des déforestations et en analyse les conséquences.

Qu'est-ce qui vous a amené à passer de l'étude des grands singes à celle des forêts ?

Les grands singes vivent dans des forêts qui rétrécissent. Un jour à Bornéo, après avoir participé à un relâcher d'orangs-outans dans la nature, nous sommes repartis en hélicoptère. Au début, c'était une forêt superbe, creusée petit à petit par d'énormes plaies des pistes pour le débardage du bois ou des grumes. Puis la forêt primaire laissait la place à d'immenses étendues monotones de palmiers à huile.

Les orangs-outans que l'on récupère sont issus du trafic parce qu'ils perdent leur habitat : ils se retrouvent près des routes ou des villages, viennent se nourrir dans les plantations et se font capturer. Tout est lié. La destruction des forêts est une menace pour les populations qui y vivent et pour la biodiversité. En Indonésie, les gens qui travaillent dans les plantations ou les exploitations forestières sont sous-payés ou payés en sacs de riz... Tout ça pour que l'on ait dans les supermarchés du bois exotique pas cher, des tables en tek à bas prix...

Où la situation est-elle la plus tendue ?

Il y a un siècle, les forêts couvraient 12 % à 16 % des terres immergées, aujourd'hui c'est 5 %. Tous les ans, 7,3 millions d'hectares disparaissent, c'est-à-dire la surface du Panamá. La forêt la plus malmenée, la plus en danger, c'est celle d'Asie du Sud-Est. L'Indonésie a perdu 80 % de sa couverture végétale. La déforestation y a vraiment commencé avec l'arrivée de Suharto au pouvoir, en 1966. Il a bradé la forêt et a mis en place un système de barons du bois avec une corruption hallucinante. Les essences intéressantes ont quasi disparu en dehors des parcs nationaux, sauf qu'aujourd'hui elles sont exploitées même dans ces parcs. C'est une logique de profit à court terme : le bois est confisqué par les autorités, les barons du bois le rachètent et le remettent sur le marché comme étant du bois provenant de forêt d'exploitation ­ donc légal. Depuis peu, ils s'attaquent à la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui possédait une des dernières forêts intactes et ils ont passé des contrats avec la Chine. Ça arrange le pouvoir de Jakarta qui aimerait se débarrasser des mouvements indépendantistes papous.

Par quoi remplacent-ils les forêts ?

Par de grandes plantations. L'Indonésie par exemple s'est spécialisée dans l'huile de palme qui est utilisée partout : les cosmétiques, les détergents, les plats surgelés, le chocolat, les shampoings... Les ONG qui travaillent là-dessus sont inquiètes car on parle énormément des biocarburants (qu'il faudrait plutôt appeler agrocarburants car ils n'ont rien de bio), mais personne ne voit qu'on ne va pas se contenter des produits de l'agriculture fançaise en biocarburants. On ira se fournir en huile de palme car le coût de production sera très peu élevé : la Malaisie et l'Indonésie sont dans les starting-blocks et n'attendent que ça. L'Indonésie, qui veut devenir le premier producteur devant la Malaisie, produisait déjà plus de 2 millions d'hectares de palmiers à huile, elle a voté un plan quinquennal pour convertir 7 millions d'hectares supplémentaires et près de 16 millions sont aujourd'hui programmés. L'objectif au niveau mondial est de passer de 22 millions de tonnes à 40 millions avec tout ce que cela implique : dans le meilleur des cas, on rase mais souvent on met le feu. En 1997-1998, en Indonésie, d'énormes feux ont détruit de grandes parties de la forêt : on a d'abord accusé El Niño, on sait que c'est faux : 60 % à 75 % avaient été allumés par des propriétaires de plantations d'huile de palme pour agrandir leur palmeraie.

Les pays européens peuvent-ils agir contre la déforestation illégale ?

D'après un rapport du WWF, l'an dernier, 39 % du bois exotique vendu en France était d'origine illégale. On le voit à certaines essences dont on sait qu'elles ne peuvent provenir que de certains parcs. Le merbau, exploité par les Chinois en Papouasie, est vendu à très bas prix alors que c'est une espèce menacée. En Chine, une ville entière s'est construite autour de la transformation du merbau en parquet qui est donc revendu comme un produit transformé. L'an dernier, une campagne de pub dans le métro à Paris vantait les mérites du parquet en merbau. Mais il y a de plus en plus de campagnes contre l'utilisation de ces essences et le bois illégal. Leroy Merlin ou Carrefour ont stoppé la vente de parquets et meubles en teck, d'autres essaient de faire venir le bois de forêts certifiées. C'est logique commerciale contre logique durable.

Dans certains endroits heureusement, les essences sont exploitées de manière sélective. Il existe une forêt de labels mais aujourd'hui un seul, la certification Forest Stewardship Council (FSC) apporte des garanties environnementales et sociales. Il est possible d'exploiter la forêt de manière durable.

(1) Ces forêts qu'on assassine, éd. Calmann-Lévy.



Extrait ( autre site ) :
" Je m'installai dans l'hélicoptère et m'apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d'un autre point de vue. La canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. Ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l'océan végétal. Mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. Le royaume d'émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. Plus d'exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. Le responsable : la culture extensive du palmier à huile. " Quand elle survole cette forêt agonisante de Bornéo, Emmanuelle Grundmann sait que la moitié des forêts tropicales ont déjà été rasées par l'homme. Et que chaque année, sur l'ensemble du globe, ce sont environ treize millions d'hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels. Hier le caoutchouc, aujourd'hui l'huile de palme. Ici les crevettes, là la pâte à papier. Depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns. Ces forêts qu'on assassine est un livre de combat qui dénonce les conséquences catastrophiques de cette déforestation galopante. Les responsables de ce carnage (entreprises, hommes politiques, institutions internationales) y sont rudement interpellés. Les forêts sont les poumons de la planète. Aujourd'hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l'entière responsabilité. Espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu'il ne soit trop tard

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MessagePosté le: Lun Mar 26, 2007 5:40 pm    Sujet du message: Les agro carburants vus par l'association Kokopelli Répondre en citant

Bonjour à vous,
Voyez le lien
http://www.kokopelli.asso.fr:80/actu/new_news.cgi?id_news=90
pour connaître l'opinion de l'association Kokopelli...
C'est "fort de café" !
@+ Paul
jokair jokair jokair
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Mar Mar 27, 2007 11:49 am    Sujet du message: Sucre/éthanol/sucriers transnationaux et fusions Répondre en citant

Bonjour à vous,
Voir le lien ci dessous :

http://www.peuples-solidaires.org/article593.html

C'est de plus en plus "fort de café"...et ce n'est probablement pas fini !

@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Mar 29, 2007 4:32 am    Sujet du message: Cyber pétition/Protection/forêts/ombrophiles/Indonésie Répondre en citant

Salut à vous,
Pour les "anglophiles"... avec toutes mes excuses pour ne pas avoir trouvé une traduction sur le site anglais de Rainforest Portal

http://www.RainforestPortal.org/


Dr. H. Susilo Bambang Yudhoyono
President of the Republic of Indonesia

Dear Dr. H. Susilo Bambang Yudhoyono,

In December this year, Indonesia will be hosting the
United Nations Climate Change Conference of the Parties
(COP 13) and the Meeting of the Parties to the Kyoto
Protocol (CMP 3). Climate change gravely threatens
Indonesia as well as the rest of the world, and I hope
that your Government will be able to provide strong
leadership for international action to reduce greenhouse
gas emissions fast and steeply. Indonesia's carbon
emissions are the third highest in the world, due
primarily to the vast emissions from rainforest
destruction including peat drainage and fires. Your
government will be judged by what you will do this year to
tackle the root causes of those emissions.

I was pleased to hear that your Government's Environment
Minister Rachmat Witoelar has promised effective action to
tackle the root causes of the annual peat and forest fires
in Indonesia. However, those promises are incompatible
with plans to expand monocultures for biofuels by 5.25
million hectares
now, and by 20 million hectares in coming
years. This massive expansion program will either directly
destroy most of your country's remaining rainforests and
peatlands, or indirectly by taking up scarce land
resources and displacing farming communities into the
peatlands and forests. Far from promoting rural
development, palm oil expansion is already linked to
hundreds of social conflicts over land rights, food
security, rural poverty, soil erosion, destruction of
water catchment areas and worsening health conditions,
particularly in the peatlands.

Sacrificing Indonesia's rainforests and peatlands for
biofuels - mostly to supply the European market - will
vastly accelerate global warming, and could release up to
fifty billion tons of carbon into the atmosphere. This is
the equivalent of over six years of global fossil fuel
emissions and could well make 2 degree C warming
unavoidable, taking the planet past the climate tipping
point. Far from being climate friendly, palm oil
biodiesel, particularly that which comes from the
peatlands, has been linked to far higher greenhouse gas
emissions than the equivalent of fossil fuel diesel. A
recent study has found that one ton of biodiesel made from
palm oil grown on Southeast Asia’s peatlands is linked to
the emission of 10-30 tons of carbon dioxide.
Shockingly,
this is 2-8 times as much carbon released as in production
of a ton of fossil fuel diesel.

I urge you to withdraw the plans for biofuel expansion,
and drop any plans for reviving the Central Kalimantan
peat reclamation project, responsible for a large part of
the carbon emissions from peat fires and for massive land
degradation. In order to prevent future mega fires and to
tackle deforestation, Indonesia must immediately ratify
the Transboundary Haze Agreement and to fully implement
it. There must be no further logging and land conversion
in Indonesia's remaining rainforests and in the peatlands,
and selectively logged rainforest must be given the chance
to regenerate, not be cleared for plantations. Ecological
restoration schemes must be supported in drained and
logged peatlands. There must be full consultation with
local communities and NGOs about this and the needs of the
local population must be taken into account. Monoculture
expansion must not be allowed to put further pressure on
the lands on which local people depend for their food
security, and the land rights of local and indigenous
communities must be respected. Please withdraw recent
concessions for land not yet converted to plantations –
including the one million hectares recently promised to PT
SMART (Sinar Mas). The international community must be
challenged to provide significant funding for this avoided
deforestation.

The world is ***, and depending upon you to show
leadership by truly tackling as promised by Mr
Witoelar the root causes of peat fires, drainage and
deforestation, which are a major cause of global climate
change that threaten us all.

Regards,
Paul Johan de Graauw
France
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Mar Avr 24, 2007 5:22 am    Sujet du message: Le Monde : "Les biocarburants polluent aussi" Répondre en citant

Salut à vous,
Je reprends le thème des agro carburants (qui a été remarquablement absent dans les arguments "verts" des différents candidats) ... peut-être justement à cause de la persistence de quelques incertitudes de fonds :

Dans un article publié à la date du mardi Avril 2007 dans le journal "Le Monde" à la rubrique Ecofrictions, le tittre est celui reproduit en sujet :
""Les biocarburants polluent aussi.""
Sous titre :
""Un mélange d'essence avec une concentration élevée d'éthanol présente un risque égal, voire plus grand, pour la santé que l'essence seule, selon un universitaire""
Extraits :
""Dans certaines parties du pays (US et selon certaines stimulations) le mélange E85 (85%éthanol+15%essence) a entraîné une forte augmentation de l'OZONE, un des principaux éléments du smog (mélange de brouillard et de fumées -dues aux combustions- qui se forment au dessus des grandes agglomérations du fait d'une pollution atmopshérique) ""
et
"Récemment deux ONG (espagnoles) rappelaient à Madrid, lors d'un colloque sur les biocarburants, que ceux-ci font peser des menaces sur la conservation des forêts tropicales, sur le climat et sur la sécurité alimentaire, du fait de l'accroissement des monocultures intensives dans les zones les plus vulnérables et les plus écologiquement fragiles de la planête.""

Remarque perso : A bon entendeur ...on ne parle pas de "bouquets" que pour les émissions satellitaires, mais également pour les sources énergétiques !
Smile @+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Sam Avr 28, 2007 3:04 pm    Sujet du message: L'éthanol ne fait rêver que le Brésil, Bush aussi en veux .. Répondre en citant

Biocarburants: l'eldorado américain
11/04/2007 16:06
Avec plus de 75 usines en construction, les Etats-Unis ne font pas les choses à moitié en matière de biocarburants. Leur capacité de production devrait doubler en deux ans. Avec une très nette préférence pour l’éthanol produit à partir de maïs.

Claire Avignon dans le JDLE
Biocarburants: point trop n’en faut Biocarburants: du pain sur la planche



Même si les arguments environnementaux ont été intégrés dans les discours des acteurs politiques et industriels américains lors d’un séminaire sur le marché des biocarburants aux Etats-Unis, qui s’est tenu au siège d’Ubifrance, à Paris, le 4 avril, ils n’apparaissaient qu’à un rang secondaire. Si le gouvernement de George W. Bush tient tant aux biocarburants, ce n’est pas pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre de son pays, mais bien pour diminuer sa dépendance énergétique et ouvrir un nouveau marché aux agriculteurs. D’ailleurs, ce ne sont pas des membres de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) qui ont fait le déplacement dans l’Hexagone, mais des représentants de l’équivalent du ministère français chargé de l’énergie, le DOE, et de l’agriculture, l’USDA (1).

Pas (trop) d’hypocrisie écologique, donc, chez les Américains. Les biocarburants sont vus comme un nouveau «business» pour lequel il faut établir un environnement favorable aux investissements privés. «Lorsque l’administration peut investir un certain montant, le secteur privé peut mettre 10 fois plus», estime ainsi Jacques Beaudry-Losique, chef du programme des biocarburants pour le DOE, doté d’un budget pour 2007 de 200 millions de dollars (150 millions d’euros).

En 2005, les Etats-Unis représentaient 35% de la production mondiale d’éthanol (12 milliards de gallons), à égalité avec le Brésil. Mais les deux nations n’ont pas choisi la même culture: le pays d’Amérique du sud a choisi la canne à sucre, celui d’Amérique du nord, le maïs. Désormais, 13% de la production américaine de maïs va à la production d’éthanol, réalisée dans plus de 110 usines. Au final, ce sont 5 milliards de gallons de carburant qui ont été produits en 2006, soit 2,7% de la consommation d’essence.

2007 et 2008 vont représenter un tournant. En deux ans, la production devrait passer de 5,58 milliards de gallons à 11,7 milliards. L’objectif, défini par George W. Bush dans son discours sur l’«Etat de l’Union» du 23 janvier, est d’atteindre une production annuelle de 35 milliards de gallons en 2017, soit 15% de la production d’essence, puis 60 milliards de gallons en 2030, c’est-à-dire 30% du marché.

Pour cela, le DOE et l’USDA viennent d’ouvrir un nouveau grand chantier: les biocarburants de deuxième génération, c’est-à-dire d’éthanol cellulosique (2). «Leur développement sera accompagné d’une baisse des coûts de production et d’une augmentation de la taille du marché, explique Jacques Beaudry-Losique. Mais pour le moment, le secteur privé n’a pas encore confiance dans ce nouveau marché et n’a pas beaucoup investi.» Selon le représentant du DOE, les biocarburants de deuxième génération devrait devenir compétitif d’ici 2012.

Mais si le secteur agricole et industriel devrait continuer à suivre la volonté gouvernementale, il existe des maillons faibles dans d’autres secteurs, à commencer par le nombre de véhicules flex-fuels, qui ne représentent que 2% du parc avec 6 millions de véhicules, et le réseau de distribution du E-85, limité en 2006, à 1.000 stations-service.



(1) Department of energy et United states department of agriculture

(2) Ethanol issu de la transformation (hydrolyse + fermentation) de la lignocellulose, c’est-à-dire le constituant principal de la matière végétale.

Remarque perso : la grande mode fait des ravages des 4 côtés de l'Atlantique !
@+ Paul Mad
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 6:28 pm    Sujet du message: Agro/bio carburants : la commission européenne consulte... Répondre en citant

Salut à vous,
De l'eau au moulin ... de ceux qui soulignent les inconvénients...

Dans le "Journal de l'environnement"

La Commission européenne a lancé une consultation publique concernant les biocarburants dans la nouvelle législation sur la promotion de l’énergie renouvelable. Cette consultation a pour but d’aider la Commission à élaborer des propositions permettant de traduire ces objectifs sous une forme législative. Y sont notamment abordés les moyens d’obtenir une part de biocarburants de 10% et de garantir la viabilité environnementale. Cette consultation fait suite à la nouvelle politique énergétique pour l’Europe, récemment adoptée, qui propose notamment un objectif contraignant de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l'UE d’ici 2020 et un objectif contraignant de 10% de biocarburants dans les transports, à condition que les biocarburants «deuxième génération» soient bientôt commercialisés.

L'objectif de 10% de biocarburants d'ici 2020 est contesté par les ONG de défense de l'environnement, selon lesquelles le développement des biocarburants «première génération» nuit à la biodiversité et aux cultures destinées à l'alimentation humaine, en particulier dans les pays en voie de développement, -comme l'Indonésie qui voit actuellement sa production de biocarburant s'accroître au détriment de ses forêts tropicales. Par ailleurs, certaines études indiquent que les biocarburants peuvent en fait produire plus de gaz à effet de serre que les carburants traditionnels si l'on tient compte des émissions de l'agriculture, des transports et des procédés de fabrication.

@+ Paul
Embarassed
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Dim Mai 06, 2007 6:36 pm    Sujet du message: 4 questions posées par le Commission européenne ... Répondre en citant

Dans le cadre, de la consultation publique lancée ce jour par la Commission européenne, pour connaître le point de vue des autorités, des entreprises, du monde associatif et de toutes les parties concernées par le sujet, dans le but d’élaborer un projet de directive. Quatre questions sont formulées :
- comment concevoir un système de biocarburants viable sur le long terme ?
- comment surveiller l’impact global des biocarburants sur l’utilisation des terres ?
- comment encourager l’utilisation des biocarburants de 2e génération ?
- quelles autres actions sont nécessaires pour atteindre 10 % de biocarburants ?

Remarque perso : savoir poser les bonnes questions, c'est déjà la moitieé du travail de fait ...
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