D E C R O I S S A N C E ... équitable et soutenable !

[Paul Johan de Graauw]

Transféré de la rubrique "défis pour la Terre"

Alors ?
- Qu'est ce que c'est la décroissance ?
- Re bonsoir,
Je vais pas trop me mouiller...
Et je commencerais par vous conseiller de lire le dernier N° de la revue Silence... et celles d'avant, car il y a eu au moins un article sur ce sujet dans la plupart d'entres elles...
PS Le siège de la revue Silence se trouve à Lyon à la Croix Rousse, au local nommé "Ateliers" situé au 9 rue Dumenge, Lyon 69004, (Tel : 04 78 39 55 33) mais je suis convaincu que ce cher Michel Bernard, ou l'un des ses collaborateurs se feraient un plaisir de vous faire parvenir ce dont vous avez besoin...
@+ Paul

- Paul Johan de Graauw a écrit:
sont à présent 624 636 ... ça fait beaucoup de monde tout de même !
Il est, de plus très "à la mode" ces derniers temps !
Mais parle trop (3 fois dans ses 5 propositions) de développement DURABLE et pas assez (aucune fois) de décroissance soutenable/durable/équitable !
Ces expressions feraient-elles encore trop peur ?
@ + Paul


- L'avis éclairé des CASSEURS DE PUB :

IV - HULOT OVERDOSE
Le lancement du « pacte écologique » de Nicolas Hulot a bénéficié d’un
accueil dythirambique dans les médias. Invité sur France-Inter, à la
télévision, en Une du Figaro et du Monde, l’animateur de télévision est
présenté partout comme un grand défenseur de la cause écologiste. Face
à cette déferlante, il est utile de rappeler quelques faits sur Nicolas
Hulot. Comment gagne-t-il sa vie ? Quelles sont ses activités ? Qui
sont ses amis et soutiens ? Et surtout, quelles sont ses idées en
termes d'écologie ? Bref, pourquoi le télé-écologiste aux discours
inoffensifs et aux actions timides est un parfait « produit médiatique
».
http://www.decroissance.org/index.php?chemin=textes/hulot.htm

Vous pouvez également aller lire ce qu'en pensent ces messieurs de Casseurs de Pub, mais c'est déjà un peu plus "salé"...

Casseurs de Pub sur la Toile
http://www.casseursdepub.org

@+ Paul

- Salut à vous

Après vous avoir suggéré de lire les écrits un brin provoquants de Messeiurs Michel Bernard &Co (revue Silence) et Vincent Chenet &Co (Casseurs de Pub), je vous relate simplement la réponse de Paul Ariès (pilier de la décroissance) à ma question :
Pouvez vous nous indiquer trois actions pratiques à mettre en oeuvre tout de suite ?
Sa réponse fut :
1) Au niveau perso : réduire toutes ses consommations individuelles (Voir les organismes Negawatt et Hespul)
2) Au niveau local : adhérer aux AMAPs, et aux marchés locaux. (De nouveaux projets d'AMAPs avec/sans système de paniers bio fleurissent tous les jours)
3) Au niveau global : Signer les texte et pétitions en ligne -comme celle qui s'oppose à la pub à l'école- (voir rubrique "trop de pub à l'école")

Facile non ?
@+ Paul

[Epicier]

merci pour ton message Paul.

Je l'ai déplacé dans la rubrique adéquate.
J'ai remis en page ton message. Le copier/coller n'est pas toujours la bonne méthode.
Merci de veiller a présenter le plus convenablement possible tes mesages pour que cela donne envie de le lire. En ne collant que le texte de contenu et non toutes les informations de nombre de message, de rang etc ..

[Paul Johan de Graauw]

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,
Je vous ai trouvé un article (publié dans Libération) juste pas trop long ni trop court sur la décroissance ...
C'est un mot clef qui fait peur à certains et qui doit donc être expliqué :

Objectif décroissance
Par Laure NOUALHAT
QUOTIDIEN : samedi 23 décembre 2006

[Epicier]

Bonjour,

je trouve la réponse de l'épicier parisien un peu manichéenne.
Quel est son avis sur l'Epicerie Equitable qui distribue de produits certifiés MH, MDM mais aussi issus d'adhérents de l'association Minga ?

Et pourtant, nous n'avons pas le sentiment de nous être acoquiné avec le démon...

[vipassana]

L’ÂGE DE FAIRE est un journal papier national et mensuel, indépendant, ciblé tous publics, pour mettre à la disposition du plus grand nombre, les ressources que sont l’écologie, la citoyenneté et la solidarité.Le lancement repose sur des engagements citoyens et la coopération.
Présenter le projet, recueillir vos remarques et nous l’espérons, votre adhésion, sont les raisons d’être de ce site.

Aussi très interessant projet en cours de réalisation http://lemondeestanous.superforum.fr

[Paul Johan de Graauw]

3 de nos principaux défauts

Je perds parfois espoir que la majorité de cette société puisse trouver la
motivation de résister à trois de nos plus graves défauts que sont la
cupidité, l'égoisme et l'orgueil. D'autres sociétés ont sans aucun doutes,
souffert de ces même défauts avant nous, et je crois bien que c'est ce qui a
entre autres, contribué à leur perte.

Ces tendances font donc partie de notre nature humaine, et il faut
considérer que la majeur partie d'entre nous en souffre à divers degrés.
Mais est-ce pour autant une raison de ne pas essayer d'y résister ?

Lutter contre la CUPIDITE, c'est par exemple se satisfaire d'une qualité "
intermédiaire " et ne pas exiger le meilleur et le plus cher (se satisfaire
du bien et ne pas exiger le mieux, car il est sûr que le mieux est l'ennemi
du bien) ; opter pour les produits du commerce équitable, parceque cela
permet de mieux répartir le résultat économique de leur production, etc .

Lutter contre l'EGOISME, c'est par exemple réduire ses consommations d'eau,
d'électricité et de produits de consommation de base et de luxe, en
réduisant les gaspillages ; opter pour le recyclage des déchets, parceque
cela permet d'économiser les ressources premières dont ils sont faits .

Lutter contre l'ORGUEIL, c'est par exemple rouler -aussi peu que possible-
dans une petite voiture consommant et polluant peu, et se mettre au niveau
des autres, (car on ne gagne pas honètement si on ne fait pas preuve
d'humilité) ; opter pour les produits recyclés, parceque cela témoigne de
notre capacité à nous satisfaire de produits qui ne sont pas fabriqués à
base de matières premières vierges, etc.

La liste des petits gestes " éco citoyens " est longue et propre à chacun
d'entre nous, mais c' 'est faire preuve d'une certaine responsabilité
sociale que de contribuer à l'effort et de ne pas attendre que l'exemple
vienne d'ailleurs en argumentant que accompli seul, l'effet serait minime.
Les promesses " éléctorales " plus ou moins démagogiques ne peuvent être
qu'innombrables, mais

elles n'engagent que ceux qui les écoutent et s'en satisfassent.

La notion de décroissance semble mal acceptée parceque non ressentie comme
traduisant, entre autres, une nécéssité de réduire les gaspillages de nos
consommations. Elle n'est pas synonyme de récession ou de réduction de
confort. Adopter une source d'énergie alternative ou des produits locaux
et/ou labelisés sont une première manière logique et économe de participer à
une décroissance soutenable et équitable.

Dans un sondage sur 1000 personnes de 16 à 29 ans et de 300 personnes de 30
à 50 ans dans 17 pays des 5 continents, (détails sur www.kairosfuture.com)
il est mentionné que :

" Les jeunes sont formels : la destruction de l'environnement est la plus
grande menace qui pèse sur le monde actuel " mais également que " Si les
jeunes français s'inquiètent comme les autres du devenir de notre planète,
cette angoisse ne le pousse pas à l'action ni à la remise en cause de la
société dans laquelle ils vivent" et " Les gens ont une vision très
pessimiste de leur avenir, ce décalage s'explique par la crise de confiance,
particulièrement chez les jeunes, à l'égard des élites politiques et
technocratiques. Les jeunes ne croient plus en ce qu'on leur dit, la société
française en général a perdu confiance en elle même "

Le consommateur a besoin d'avoir la certitude que les produits qu'il choisit
répondent pleinement aux crytères mentionnés, et doit donc savoir choisir
parmis les nombreux labels et garanties qui sont proposées. Les guides
d'achats publiés par diverses associations de protection du consommateur et
de l'environnement sont là pour les conseiller.

Paul J. de Graauw - Lentilly le 17 Février 2007

[Paul Johan de Graauw]

Par l'Institut d'études économiques et sociales
pour la décroissance soutenable

10 conseils pour entrer en résistance par la décroissance


Par Casseurs de Pub

1 - Se libérer de la télévision
Pour rentrer dans la décroissance, la première étape est de prendre conscience de son conditionnement. Le vecteur majeur de ce conditionnement est la télévision. Notre premier choix sera de s’en libérer. Comme la société de consommation réduit l’humain à sa dimension économique — consommateur —, la télévision réduit l’information à sa surface, l’image. Média de la passivité, donc de la soumission, elle ne cesse de régresser l’individu. Par nature, la télévision exige la rapidité, elle ne supporte pas les discours de fond. La télévision est polluante dans sa production, dans son usage puis comme déchet. Nous lui préférerons notre vie intérieure, la création, apprendre à jouer de la musique, faire et regarder des spectacles vivants...
Pour nous informer nous avons le choix : la radio (sans pub), la lecture (sans pub), le théâtre, le cinéma (sans pub), les rencontres, etc.

2 - Se libérer de l’automobile
Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de consommation. Réservée aux 20 % les plus riches des habitants de la Terre, elle conduit inexorablement au suicide écologique par épuisement des ressources naturelles (nécessaires à sa production) ou par ses pollutions multiples qui, entre autres, engendre la montée de l’effet de serre. L’automobile provoque des guerres pour le pétrole dont la dernière en date est le conflit irakien. L’automobile a aussi pour conséquence une guerre sociale qui conduit à un mort toutes les heures rien qu’en France. L’automobile est un des fléaux écologique et social de notre temps.
Nous lui préférerons : le refus de l’hypermobilité, la volonté d’habiter près de son lieu de travail, la marche à pied, la bicyclette, le train, les transports en commun.

3 - Refuser de prendre l’avion
Refuser de prendre l’avion, c’est d’abord rompre avec l’idéologie dominante qui considère comme un droit inaliénable l’utilisation de ce mode de transport. Pourtant, moins de 10 % des humains ont déjà pris l’avion. Moins de 1% l’emprunte tous les ans. Ces 1 %, la classe dominante, sont les riches des pays riches. Ce sont eux qui détiennent les médias et fixent les normes sociales. L’avion est le mode de transport le plus polluant par personne transportée. Du fait de sa grande vitesse, il artificialise notre rapport à la distance.
Nous préférerons aller moins loin, mais mieux, à pied, en roulotte à cheval, à bicyclette ou en train, en bateau à voile, avec tous les véhicules sans moteur.

4 - Se libérer du téléphone portable
Le système engendre des besoins qui deviennent des dépendances. Ce qui est artificiel devient naturel. Comme nombre d’objets de la société de consommation, le téléphone est un faux besoin créé artificiellement par la pub. “ Avec le mobile, vous êtes mobilisable à tout instant ”. Avec le portable nous jetterons donc les fours micro-onde, les tondeuses à gazon et tous les objets inutiles de la société de consommation.
Nous préférerons au portable le téléphone, le courrier, la parole, mais surtout, nous tacherons d’exister par nous-même au lieu de chercher à combler un vide existentiel avec des objets.

5 - Boycotter la grande distribution
La grande distribution est indissociable de l’automobile. Elle déshumanise le travail, elle pollue et défigure les pourtours des villes, elle tue les centres-ville, elle favorise l’agriculture intensive, elle centralise le capital, etc. La liste des fléaux qu’elle représente est trop longue pour être énumérée ici.
Nous lui préférerons : avant tout moins consommer, l’autoproduction alimentaire (potager)puis les commerces de proximité, les marchés, les coopératives, l’artisanat. Cela nous conduira aussi à consommer moins ou à refuser les produits manufacturés.

6 - Manger peu de viande
Ou mieux, manger végétarien. La condition réservée aux animaux d’élevage révèle la barbarie technoscientifique de notre civilisation. L’alimentation carnée est aussi une grave problématique écologique. Mieux vaut manger directement des céréales plutôt que d’utiliser des terres agricoles pour nourrir des animaux destinés à l’abattoir. Manger végétarien ou manger moins de viande doit aussi déboucher sur une meilleure hygiène alimentaire, moins riche en calories.

7 - Consommer local
Quand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire à son acheminement vers nos pays riches. Produire et consommer local est une des conditions majeures pour rentrer dans la décroissance, non dans un sens égoïste, bien sûr, mais au contraire pour que chaque peuple retrouve sa capacité à s’autosuffire. Par exemple, quand un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté.

8 - Se politiser
La société de consommation nous laisse le choix : entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et le café “ équitable ” Max Havelaar. Elle nous laisse le choix de consommateurs. Le marché n’est ni de droite, ni du centre, ni de gauche : il impose sa dictature financière en ayant pour objectif de refuser tout débat contradictoire et tout conflit d’idée. La réalité serait l’économie : aux humains de s’y soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement imposé au nom de la liberté de consommer. Le statut de consommateur est considéré comme supérieur à celui d’humain.
Nous préférerons nous politiser, comme personne, dans les associations, les partis, pour combattre la dictature des firmes. La démocratie exige une conquête permanente. Elle se meurt quand est elle abandonnée par ses citoyens. Il est aujourd’hui temps de lui insuffler les idées de la décroissance.

9 - Développement personnel
La société de consommation a besoin de consommateurs serviles et soumis qui ne désirent plus être des humains à part entière. Ceux-ci ne peuvent alors tenir que grâce à l’abrutissement, par exemple, devant la télévision, les “ loisirs ” ou la consommation de neuroleptiques (Proxac...).
Au contraire, la décroissance économique a pour condition un épanouissement social et humain. S’enrichir en développant sa vie intérieure. Privilégier la qualité de la relation à soi et aux autres au détriment de la volonté de posséder des objets qui vous posséderont à leur tour. Chercher à vivre en paix, en harmonie avec la nature, à ne pas céder à sa propre violence, voilà la vraie force.

10 - Cohérence
Les idées sont faites pour être vécues. Si nous ne sommes pas capables de les mettre en pratique, elles n’auront pour seules fonctions que de faire vibrer notre ego. Nous sommes tous dans le compromis, mais nous cherchons à tendre à plus de cohérence. C’est le gage de la crédibilité de nos discours. Changeons et le monde changera.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. A vous de la compléter. Mais si nous ne cherchons pas à tendre vers cette recherche de cohérence, nous serons réduit à nous apitoyer très hypocritement sur les conséquences de nos propres mode de vie. Evidemment, il n’est pas de mode de vie “ pur ” sur la Terre. Nous sommes tous dans le compromis et c’est bien ainsi.

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous
Avez vous déjà été voir sur
www.convivialement.free.fr
?
Le discours d'Evo est très beau ...
@+ Paul

[Paul Johan de Graauw]

Bonjour à vous,
Il y a sur le site indiqué ci-dessous, un très intéressant article du journaliste Hervé Kempf (Le Monde) sur la question de la croissance vue par J. Attali...
http://www.decroissance.org
Bonne ballade
@+ Paul

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,
Je dis souvent autour de moi, ces derniers temps que le premier pas à faire dans le domaine de s'appliquer à une décroissance soutenable pourrait être de commencer par réduire ses gaspillages...
Voyez ci après un aspect auquel on ne pense certainement pas assez :

Source : Journal de ll'environnement
Les Britanniques jettent le tiers de leur nourriture
16/01/2008 11:19


Evaluer par Victor Roux-Goeken

Les ménages britanniques mettent à la poubelle chaque année le tiers de la nourriture qu’ils achètent, soit 6,7 millions de tonnes de déchets. Selon le Waste and resources action programme (Wrap), financé par le gouvernement, la quasi-totalité de la nourriture gaspillée est consommable. La faute à des emballages aux portions de plus en plus importantes et inadaptées dont les restes sont ensuite jetés.

Les chiffres tombent juste après la période de Noël, pendant laquelle 230.000 tonnes de nourriture ont été gaspillées, soit une perte de 365 millions d’euros.

L’étude du Wrap ne prend en compte que les déchets ménagers. Il précise dans son rapport que les chiffres seraient bien plus importants en tenant compte des restes de nourriture jetés par les entreprises. Le Wrap estime à 15 millions de tonnes de CO2 les émissions générées par la mise en décharge de cette quantité de nourriture.

Remarque perso : Et les cantines scolaires ou les entreprises de restrauration ne sont pas inclues ! J'aimerais bien avoir des chiffres pour la France ! Vous êtes priés de finir vos assiettes et donc de ne pas avboir les yeux plus gros que le ventre. Mais également de penser à bien lire les dates de péremption des aliments périssables que vous achetez !
J'ai regardé dans ma poubelle, et je n'y trouve plus que divers types de film plastique, de barquettes ou pots de yaourt et despelures de mandarine...
@+ Paul