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Les "BIO"carburants
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Paul Johan de Graauw
Arbre


Inscrit le: 19 Aoû 2005
Messages: 777
Localisation: Lentilly

MessagePosté le: Sam Nov 17, 2007 7:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à vous,
Lester Russel Brown, fondateur du World w-atch Institute et président fondateur de l'Earth Policiy Institue réponds à l'une des question de Metro :

Question : " Quelles sont les conséquences de la production d'agrocarburants sur la sécurité alimentaire mondiale ?
Réponse : "Les distilleries d'éthanol utilisent aujourd'hui près de 20% de la production céréalifère américaine, et ce pourcentage va s'approcher de 30% l'année prochaine.
A travers le monde, les prix de biens tels que le blé et le riz montent.
Nous sommes face à une compétition croissante entre les 840 milions de personnes qui conduisent une automobile et les deux milliards de pauvres dans le monde qui ()dépendent des même biens"

Remarque perso : Je vais vraiment faire tout ce que je peux pour me passer définitivement de ma bagnole... il y a déjà 3 mois et demi que je ne conduis plus... "grâce" à un retrait de permis de conduire !
PS Faites savoir autour de vous que les biocarburants sont une "bonne mauvaise" idée de plus, et ne vous laissez pas embarquer dans l'achat d'une voiture acceptant de l'agrocarburant, quel qu'en soit le pourcentage !
@+ Paul
Very Happy
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Jean Raymond
Arbrisseau


Inscrit le: 10 Juin 2005
Messages: 52
Localisation: La terre

MessagePosté le: Mar Nov 20, 2007 5:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un bon résumé sur les bio carburants et la position d'Oxfam à ce sujet Biocarburants : des ambitions désastreuses pour le Sud :
http://www.oxfamsol.be/fr/article.php3?id_article=1039
_________________
"Le monde sera puni non pas pour ceux qui font le mal, mais pour ceux qui laissent faire le mal." A.Einstein
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Paul Johan de Graauw
Arbre


Inscrit le: 19 Aoû 2005
Messages: 777
Localisation: Lentilly

MessagePosté le: Mer Nov 21, 2007 3:44 pm    Sujet du message: Quand la demande en huile de palme augmente... Répondre en citant

Salut à vous,
Hé bien je vous en mets encore une petite tranche ...


Novembre 2007

Résumé du rapport Greenpeace intitulé : ‘Cooking the climate’
Quand la demande en huile de palme augmente, les stocks de carbone s’effondrent...
«Nos actes projettent maintenant leur ombre très loin dans le futur. [La politique climatique doit] avoir à cœur de s’inscrire dans une ‘économie du risque’, et voir plus loin que les changements marginaux qui constituent le quotidien des économistes.»
Nicholas Stern, ancien économiste en chef de la Banque mondiale (traduction libre)
Chaque année, 1.8 milliard de tonnes (Gt) de gaz à effet de serre (GES) sont émises suite à la destruction et à la combustion des tourbières d’Indonésie , soit 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, provenant de moins de 0.1% de la surface terrestre .
Ce rapport illustre comment – suite à la demande croissante pour l’huile de palme – les plus grandes industries alimentaires, cosmétiques et d’agrocarburants du monde détruisent massivement les tourbières et les forêts tropicales humides. Parmi celles-ci, Unilever, Nestlé et Procter & Gamble consomment ensemble une part importante de l’huile de palme, originaire principalement d’Indonésie et de Malaisie.
En superposant les images satellites des feux de forêt et les cartes situant les stocks de carbone les plus denses d’Indonésie, les chercheurs de Greenpeace ont pu localiser les concentrations les plus hautes en carbone. Les recherches ont mené Greenpeace dans la province indonésienne de Riau, sur l’île de Sumatra. Objectif ? Documenter l’expansion de l’industrie de l’huile de palme et les activités actuelles de ceux qu’elle implique, à savoir des producteurs traitant avec Unilever, Nestlé, Procter& Gamble ou d’autres grands noms des industries alimentaires, cosmétiques et d’agrocarburant.
La superficie occupée par les tourbières de Riau est assez restreinte: 4 millions d’hectares , soit la taille de Taiwan ou de la Suisse . Pourtant, les tourbières de Riau stockent 14.6 Gt de carbone . Si elles étaient détruites, les émissions de gaz à effet de serre qui en découleraient équivaudraient à celles qu’émet toute la planète pendant un an.
Si aucun effort n’est entrepris pour arrêter la destruction des forêts et des tourbières, les émissions de ces dernières pourraient déclencher une véritable ‘bombe climatique’.
Quand les forêts doivent être considérées comme des ‘bombes climatiques’ bel et bien amorcées…
Les écosystèmes forestiers stockent actuellement environ une fois et demie la quantité de carbone présente dans l’atmosphère . La déforestation qui contribue aux changements climatiques pourrait – si on n’y prend garde – convertir ces stocks de carbone en sources d’émissions de GES.
L’augmentation de température qui en résulterait pourrait déséquilibrer les écosystèmes dans une telle mesure qu’ils occasionneraient encore davantage d’émissions de gaz à effet de serre, accélérant encore les changements climatiques.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a conclu à la nécessité d’une réduction drastique et rapide des émissions de GES. L’urgence est de mise. Tout retard dans la réduction des GES se traduira par une augmentation des coûts économiques, sociaux et écologiques.

Forêts tropicales humides et tourbières d’Indonésie sous les feux de la rampe politique
L’Indonésie est un exemple flagrant de la nécessité pour les gouvernements et les engtreprises d’aborder au niveau international les émissions de gaz à effet de serre émanant de la déforestation et du changement d’affectation des sols.
L’Indonésie détient le record mondial des émissions de gaz à effet de serre causées par la déforestation, ce qui la met en troisième position, derrière les Etats-Unis et la Chine, en termes d’émissions de gaz à effet de serre imputables aux activités humaines . Durant les 50 dernières années, plus de 74 millions d’hectares de forêts indonésiennes ont été détruits – rasés, brûlés, dégradés, réduits en pulpe – et ses produits ont été expédiés aux quatre coins de la planète.
Pays en développement, l’Indonésie n’est - contrairement aux pays industrialisés signataires du protocole de Kyoto (Annexe I) - pas tenue de fixer un objectif de réduction de ses émissions de GES. En conséquence, comme le protocole de Kyoto n’offre aucune compensation pour la prévention de la destruction des forêts tropicales, l’expansion de l’industrie de l’huile de palme dans des zones riches en carbone comme les tourbières et les forêts tropicales humides, peut être économiquement rentable à court terme mais se révèle écologiquement désastreuse.
En décembre 2007, des négociateurs de tous les gouvernements de notre planète se réuniront à Bali (Indonésie) pour concrétiser un accord international de réduction drastique des GES et préparer l’extension de l’actuel Protocole de Kyoto.
Ces négociations climatiques constituent le premier pas vers des mesures politiques internationales pour contrer la déforestation. Mais pendant ce temps, l’industrie mondiale poursuit tranquillement ses activités et pénètre de plus en plus profondément dans les forêts tropicales humides du monde.
Boom de l’huile de palme
Les spécialistes du climat de la NASA ont averti que «la poursuite rapide de la croissance des émissions de CO2 et des infrastructures pendant une nouvelle décennie» rendrait risqué voir impossible d’arrêter l’augmentation des températures planétaires . Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a publié en 2007, un rapport stipulant que les plantations de palmiers à huile (ou palmistes) sont le principal vecteur de destruction de la forêt en Malaisie et en Indonésie .
L’Indonésie a détruit plus de 28 millions d’hectares de forêt depuis 1990 majoritairement pour la conversion des sols en plantations. Pourtant, la surface consacrée aux palmiers à huile ou aux plantations pour produire de la pulpe de bois n’excédait pas 9 millions d’hectares à cette période . Cela démontre clairement que la plupart des entreprises ont obtenu des permis pour convertir la forêt uniquement pour accéder au bois. La forêt tropicale humide continue à être détruite pour faire place aux plantations à cause de la valeur financière du bois.
Les plantations de palmiers à huile répondent à une demande croissante pour de l’huile végétale bon marché, utilisée dans la production de produits alimentaires, de cosmétiques et d’agrocarburant. En comparaison avec l’année 2000, la demande en huile de palme devrait plus que doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050 .Quelques puissants acteurs contrôlent la plus grande partie du commerce international de l’huile de palme d’Indonésie, et parmi eux, Cargill, la plus grande société privée du monde, l’alliance ADM-Kuok-Wilmar, actuellement le plus grand fournisseur d’agrocarburant et Synergy Drive, la société contrôlée par le gouvernement de Malaisie qui devrait devenir très vite le plus grand conglomérat pour l’huile de palme.
Notre capacité à réduire les émissions de GES pourrait être mise à mal – dans une logique ‘business as usual’ – et suivant la stratégie d’expansion actuelle de l’industrie, qui n’hésite pas à surfer sur l’inquiétude engendrée par les changements climatiques et tente de promouvoir l’huile de palme comme agrocarburant.
Beaucoup de plantations de palmiers à huile actuelles et prévues sont implantées dans des tourbières qui sont parmi les zones de notre planète où l’on observe les plus hautes concentrations en carbone.
Dix des 22,5 millions d’hectares de tourbières d’Indonésie ont déjà été détruits, occasionnant une augmentation substantielle et continue des gaz à effet de serre au fur et à mesure que les sols sont asséchés, oxydés et même brûlés .
Les émissions de GES de serre émanant des tourbières risquent d’augmenter d’au moins 50% pour 2030 si l’expansion prévue se poursuit .
Riau: le mal est fait
Début 2007, Greenpeace a inventorié par observation satellitaire les foyers d’incendie dans la province de Riau .
En comparant et en superposant les cartes des tourbières et des concessions forestières, Greenpeace a constaté une corrélation significative entre l’emplacement des feux, les concessions des producteurs d’huile de palme et les tourbières.
Les sols tourbeux de cette province auparavant très forestière de 9 millions d’hectares présentent la concentration en carbone par hectare la plus élevée au monde. La superficie concernée est relativement petite, 4 millions d’hectares – soit la taille de Taïwan ou de la Suisse . Mais elles stockent 14.6 Gt de carbone , soit 40% du carbone des tourbières d’Indonésie .
Les énormes stocks de carbone de Riau sont menacés par le drainage, le défrichage et le feu. La destruction de ces tourbières pourrait émettre des quantités GES équivalentes à celles de toute la planète pendant un an ou aux émissions pendant 5 ans de toutes les centrales énergétiques utilisant des combustibles fossiles sur la planète .
Un quart des plantations de palmiers à huile d’Indonésie est situé à Riau. En 2005, il y avait 1.4 million d’hectares de ces plantations dans la province . Les données suggèrent que plus d’un tiers des concessions octroyées aux producteurs d’huile de palme est situé sur des tourbières à Riau .
Riau subit l’expansion des plantations des palmiers à huile en raison de son infrastructure disponible. Trois nouveaux millions d’hectares de forêts de tourbières ont été sélectionnés pour être convertis ces dix prochaines années . Alors que Riau était une province forestière, la moitié de sa superficie sera bientôt recouverte de palmiers à huile.
Selon un rapport de 2001 de l’Union européenne (UE) et du Ministère de la foresterie indonésien, «Il est inévitable que la plupart des nouveaux palmistes soient plantés dans les zones humides, puisque les terrains intéressants plus secs de [Sumatra] sont à présent occupés» .
Duta Palma: ou comment concocter un désastre climatique
L’entreprise privée Duta Palma exerce des activités importantes à Riau. C’est l’un des dix plus grands raffineurs d’huile de palme d’Indonésie .
Duta Palma contrôle à présent quelque 200 000 hectares de terrain, dont plus de la moitié à Riau . Ce territoire couvre d’importantes zones de tourbières profondes, théoriquement protégées par la loi indonésienne.
Greenpeace a analysé des données satellites de la période 2001-2007. Celles-ci ont montré une disparition significative de la forêt dans différentes concessions contiguës de Duta Palma à Riau. Selon les cartes officielles, près de la moitié de la surface totale des concessions se trouve sur des tourbières de plus de 2 mètres de profondeur . Une seule zone de tourbières, de plus de 3 mètres de profondeur, est officiellement protégée .
En octobre 2007, Greenpeace a mesuré la profondeur des tourbières. Ces mesures révèlent que des concessions forestières coïncident avec des tourbières particulièrement profondes. La profondeur de ces tourbières varie de 3,5 mètres, aux limites de la concession à plus de 8 mètres au centre de cette dernière. C’est pourquoi toute la surface devrait être protégée par la loi indonésienne.
D’autres enquêtes que Greenpeace a menées sur le terrain confirment un drainage intensif des tourbières, y compris la construction de grands canaux, et la coupe rase de forêts tropicales humides dans ces concessions.
Duta Palma est également impliquée dans la destruction d’habitats critiques pour des espèces menacées et protégées, y compris le tigre de Sumatra, gravement menacé d’extinction.
Qui contrôle le commerce ?
La table ronde sur une huile de palme soutenable (Roundtable on Sustainable Palm Oil)
La Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) est une initiative très médiatisée présidée par Unilever. On trouve parmi ses membres de grandes entreprises de toute la chaîne d’alimentaire, des plantations jusqu’aux courtiers en denrées alimentaires, dont Cargill et ADM, deux géants de l’agro-business, ainsi que Cadbury’s, Nestlé et Tesco. Ensemble, ils représentent 40% de la production et de l’utilisation planétaire d’huile de palme.
Suite à sa présence sur le terrain, Greenpeace a démontré que les membres de la RSPO dépendent de fournisseurs activement impliqués dans la déforestation et la conversion des tourbières.
Les géants de l’agro-alimentaire
Le président du RSPO, Unilever, est un acteur majeur dans le commerce mondial de l’huile de palme. Il utilise environ 1.2 million de tonnes d’huile de palme chaque année , soit 3% de la production planétaire totale , dont la plupart est originaire d’Indonésie et de Malaisie . Il utilise l’huile de palme dans des produits comme la margarine Flora.
D’autres grandes marques comme KitKat, Pringles, Philadelphia cream cheese et Cadbury’s Flake et des entreprises majeures comme Gillette, Burger King et McCain sont complices de l’extension de l’industrie de l’huile de palme, au détriment des tourbières d’Indonésie.
Les poids lourds des denrées de base
La majeure partie du commerce mondial d’huile de palme est aux mains de négociants basés à Singapour. Certains des plus grands courtiers en produits basés à Singapour sont membres du RSPO, y compris l’alliance ADM-Kuok-Wilmar, Cargill, Golden Hope et Sinar Mas.
Les traders sont également des transformateurs, mélangeant des huiles de palme provenant de la déforestation et de la destruction des tourbières dans leurs raffineries et usines à agrocarburant.
Les entreprises contrôlent toute la chaîne d’approvisionnement de l’huile de palme, depuis les plantations en Indonésie jusqu’à l’agrocarburant et à l’huile de palme raffinée, ce qui signifie qu’elles occupent une position essentielle pour influencer et changer le marché.
Un membre de RSPO, un grand détaillant de l’agro-alimentaire, s’est plaint auprès de Greenpeace que les efforts de promotion de la soutenabilité étaient entravés parce que: «…l’industrie mondiale de l’huile de palme est incapable aujourd’hui de garantir la traçabilité en remontant du transformateur à la plantation».
En conséquence, les fabricants de produits de consommation courante, qui fabriquent des produits à base d’huile de palme n’ont pratiquement aucun moyen de savoir si l’huile de palme qu’ils utilisent provient ou non de la destruction de la forêt tropicale humide et de la conversion des tourbières.
Sans modification de leurs activités, les acteurs du commerce de denrées ne pourront rien faire pour pour abandonner les pratiques destructives et socialement injustes liées à l’expansion de l’industrie de l’huile de palme.
Alimenter la destruction de la forêt tropicale humide
«Le drainage des zones humides pour produire n’importe quel type de biocarburant va entraîner une perte du carbone que les biocarburants mettront des centaines d’années à récupérer par le biais des économies d’émissions de gaz à effet de serre.»
Commission européenne, 2007
Au rythme actuel de la consommation mondiale de diesel, les matières premières nécessaires à la fabrication d’agrocarburants ne suivront jamais. Pour substituer ne fût-ce que 10% de la demande mondiale de diesel pour le transport routier, il faudrait plus de trois quarts de la production actuelle d’huile de soja, de palme et de colza .
Les agrocarburants ont une valeur financière relativement faible par rapport à d’autres produits agricoles. C’est pourquoi l’agrodiesel est généralement produit à base d'oléagineuses peu onéreuses: le soja, le palmier à huile et le colza. Le palmier à huile est beaucoup plus productif à l'hectare que le soja ou le colza et représente l’huile végétale la plus courante, soit 30% de la production d’huile comestible en 2006/7 .
La réponse à la demande croissante en agrocarburant risque d’être assurée par l’expansion des plantations de palmistes en Indonésie. Les grands traders sont déjà en train de planifier une expansion considérable de l’infrastructure de l’agrocarburant qui accélèrera la destruction de la forêt et qui alimentera non seulement les voitures, mais aussi le changement climatique. La réponse à la demande européenne en agrocarburants est déterminée par les objectifs contraignants fixés par l’UE pour les fuels de transport.
Début 2007, le Sommet européen a fixé un objectif minimum pour les agrocarburants, qui doivent constituer 10% des carburant en 2020 . C’est pratiquement le double de l’objectif de la directive de 2003 relative aux agrocarburants, à savoir une contribution de 5.75% en 2010 . La hausse de l’objectif dépend tant de la rentabilité et de la durabilité de la production .
Actuellement, le diesel répond à 60% de la demande de carburant en Europe . La consommation européenne de diesel était de 172 millions de tonnes (Mt) en 2005 . Selon une entreprise membre de RSPO, il y a suffisamment de colza pour répondre aux objectifs européens . Parmi les alternatives, l’huile végétale provenant de l’huile de palme est la plus largement disponible commercialement . Cette entreprise prédit une croissance de la demande pour l’agrodiesel de 52 Mt entre 2005 et 2030 rien que dans l’UE si la demande pour le fuel de transport continue à augmenter .
Pour répondre à cette croissance projetée de la demande pour l’huile végétale issue de l’huile de palme, par exemple, il faudrait plus de 15 millions d’hectares de plantations de palmistes à maturité, soit près de trois fois la superficie plantée de palmistes en Indonésie en 2005 .
Bien d’autres pays inféodés au pétrole se tournent vers les agrocarburants des forêts tropicales humides d’Indonésie. Ce commerce engendre un transfert des émissions, et non une réduction des émissions. Les émissions de gaz à effet de serre associés à la production d’huile de palme, comme la destruction des forêts, sont attribuées au pays producteur.
Le gouvernement chinois pense que les agrocarburants vont répondre à 15% de la demande en carburant d’ici 2020 . L’Inde a décidé d’intégrer 20% d’agrocarburants dans son diesel pour 2012 .
Greenpeace estime que les plans actuels pour les raffineries d’agroccarburant en Indonésie vont créer une capacité de production supplémentaire allant jusqu’à 9 Mt par an , y compris un ‘mégaprojet’ de 5 Mt prévu par Sinar Mas.
Pour réaliser ce projet d’augmentation de capacité, les entreprises réfléchissent et portent leur attention sur la Papouasie Nouvelle-Guinée, la dernière grande étendue de forêt tropicale humide du Sud-Est asiatique. Les spéculations à grande échelle vont bon train au nom de l’agrocarburant; une entreprise revendique à elle seule 3 millions d’hectares de forêt .
Il est temps d’agir
Le compte à rebours a commencé.
Le débat n’est pas de savoir si nous devons réduire les émissions de combustibles fossiles dans le monde industrialisé ou si nous devons arrêter la déforestation des forêts résiduelles dans le monde en développement. L’incontournable réalité, c’est que nous devons faire les deux, immédiatement.
La demande mondiale accrue pour l’huile végétale alimentaire, combinée aux actuelles spéculations par les entreprises productrices d’agrocarburant – dont beaucoup sont membres de RSPO – exercent une pression accrue sur les forêts tropicales humides menacées du monde et sur d’autres habitats vulnérables. La destruction des forêts tropicales humides et leur remplacement par des cultures d’espèces de base comme l’huile de palme, semblent inévitables, sauf si des mesures sont prises maintenant par l’industrie et les gouvernements.Arrêter la déforestation, c’est réduire rapidement nos émissions de GES
La destruction de la forêt tropicale humide est responsable d’environ un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre – soit plus que les voitures, camionnettes et avions du monde entier . La destruction des tourbières d’Indonésie seule est responsable de près de 4% des émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre. Arrêter la déforestation tropicale est l’une des manières les plus rapides et les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mesures pour réduire rapidement et efficacement les émissions de GES
Mesure 1: Arrêter la déforestation planétaire: réductions annuelles d’émissions – jusqu’à 2 Gt de CO2
Selon un rapport du GIEC, jusqu’à 2 Gt de CO2 (équivalent de plus de 4% des émissions actuelles de gaz à effet de serre) peuvent être évitées de manière économique. Le rapport évalue les coûts de la réalisation de ces économies d’émissions à $100/tonne de CO2 .
Ce chiffre n’inclut pas la possibilité d’arrêter les émissions émanant de la combustion des tourbières et autres marécages .
Mesure 2: Arrêter la combustion des tourbières indonésiennes, établir un moratoire sur la conversion des tourbières: économies annuelles d’émissions – 1,3 Gt de CO2
La meilleure façon d’éviter ces émissions est d’empêcher la poursuite de la conversion des forêts de marécages tourbeux. Comme le recours aux incendies de forêts ou agricole est illégal, comme l’est la destruction des tourbières profondes, le seul coût impliqué est celui de l’application de la loi et d’une meilleure gouvernance.
Mesure 3: Réhabiliter les tourbières dégradées d’Indonésie: économies d’émissions annuelles – 0,5 Gt de CO2
Eviter les émissions de la dégradation permanente des tourbières dégradées d’Indonésie est une opportunité rentable de réduire rapidement les émissions. La région impliquée est minuscule – environ 10 millions d’hectares, soit moins de 0,1% de la surface terrestre. Un projet mis en œuvre par Wetlands International vise à réhabiliter 43 500 hectares de tourbières dégradées au Kalimantan central, et à éviter ainsi l’émission de 3,4 Mt de CO2 par an, pour un investissement unique de €500 000 (ce qui équivaut à €0.15/tonne) .
Total des réductions : le potentiel annuel de réduction peut s’élever à 3.8 Gt de CO2, ce qui correspond à près de 8% des émissions annuelles actuelles de gaz à effet de serre.
Principales revendications
Stopper le problème: zéro déforestation
Moratoire sur la déforestation et la dégradation des tourbières.
Mise en œuvre de la solution: protéger le climat
Accorder la priorité à la protection des forêts résiduelles des marais tourbeux et autres zones forestières comportant particulièrement dense en carbone et offrant une grande biodiversité et des bénéfices pour les populations indigènes et les autres communautés locales.
Adopter un mécanisme de financement mondial pour réduire les émissions de la déforestation (RED) et en faire un élément essentiel de la prochaine phase du Protocole de Kyoto (après 2012) sur les changements climatiques .
Mettre à disposition des fonds internationaux pour aider les pays à prendre des mesures immédiates pour réduire leurs émissions dues à la déforestation: adopter un mécanisme de financement mondial pour transférer l’argent des pays riches aux pays pauvres pour la protection de la forêt.
Mise en œuvre de la solution: réduire les émissions en cours
Réhabiliter les tourbières dégradées d’Indonésie avec une flore naturelle et indigène.

Remarque perso : Cela déborde "un peu" du thème des agro carburants, mais la vision se doit d'être globale...
@+ Paul
Twisted Evil
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Paul Johan de Graauw
Arbre


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Localisation: Lentilly

MessagePosté le: Jeu Nov 22, 2007 10:09 am    Sujet du message: La puissance de votre sourie / signez les pétitions !!! Répondre en citant

Cyber @ction 229 : manger ou conduire il faut choisir ?

Aujourd'hui nous vous proposons 2 cyber @ctions sur le même sujet «
les agro-carburants » pour le prix d'une, ;o)

la seconde étant plus urgente puisque la fin de la consultation c'est
pour le 26 octobre et demande d'aller sur le site de la consultation.
Mais c'est la mise en application de la première.

C'est un peu plus compliqué que d'habitude mais il y a urgence à
sensibiliser sur un sujet où nous cherchons à fédérer des initiatives
depuis le printemps sans y réussir.

Empêchons les industries automobile, pétrolière et biotechnologique
d’inscrire les agrocarburants, comme priorité de la recherche et des
subventions européennes, pour les 10 années qui viennent !

Les carburants végétaux ne sont pas bios: ils sont issus de plantes
cultivées avec toute l'artillerie lourde des intrants de l'agro-
chimie et des pesticides. Les termes "biodiesel" , "bioéthanol" et
"biocarburants" sont passés en un temps record dans le langage
commun, suite à un énorme matraquage publicitaire et médiatique. Ces
carburants végétaux sont obtenus grâce à des processus d'extraction
industrielle très complexes. Le terme "bio" signifie "vie". On voit
difficilement ce qui permettrait à ces carburants végétaux de mériter
le préfixe bio. Parle-t-on de bioblé, ou de biotomate ou de biomaïs?

Nous sommes là au coeur d'une gigantesque arnaque sémantique. C'est
bien plutôt de "nécrocarburants" , de "nécroéthanol" et de
"nécrodiesel" qu'il faudrait parler. Nécro signifie mort et ce
préfixe seul peut qualifier les aspects techniques, écologiques et
humains de cette sinistre farce.

Les carburants végétaux ne sont pas verts, ils seraient même plutôt
rouges, de la couleur du sang. Ils vont accroître l'immense tragédie
de la sous-nutrition, de la mort de faim, de la misère sociale, du
déplacement des populations, de la déforestation, de l'érosion des
sols, de la désertification, de la pénurie en eau, etc.
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=90

> COMMENT AGIR ?

Sur le site
Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_dep.php?id=174

Par courrier électronique
C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :

1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix : manger ou conduire il faut
choisir ?
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
cyberacteurs@wanadoo.fr
hans-gert.poettering@europarl.europa.eu

copie à
petitions1@www.elysee.fr
eurobarometer@ec.europa.eu

ou Cliquer ici :
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr;hans-gert.poettering@europarl.europa.eu>

<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr,hans-gert.poettering@europarl.europa.eu>

Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien et rajouter les deux
autres en copie

6- Envoyez le message

Cette cyber @ction est aussi signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/

vous trouverez les coordonnées de vos euro députés
http://www.cyberacteurs.org/actions/institutions.php
dans la rubrique REGION choisissez votre euro région

Pour connaître votre eurorégion voyez la carte
http://fr.wikipedia.org/wiki/
Élections_européennes_de_2004#Les_circonscriptions

Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au Président du
Parlement européen, au Président de la République Française et aux
députés européens de votre euro-région et à Cyber @cteurs pour nous
permettre d'évaluer l'impact de cette action.


############

Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
code postal Localité :

Monsieur le Président
Madame la députée européenne,
Monsieur le député européen ,

Arrêtons le massacre des agrocarburants !
Il n’y a qu’une terre, et qu’une seule humanité. Or une certaine
agriculture, devenue folle, a décidé de faire rouler des voitures
avec des plantes alimentaires, dans un monde qui compte un milliard
d’affamés chroniques. Le bilan des agrocarburants est déjà accablant.
Ils font exploser le prix des céréales, jetant des dizaines de
millions de nos frères dans le désespoir de la faim. Ils s’étendent
au détriment de ce qui reste de forêts tropicales, détruisant une
biodiversité qui ne reviendra jamais, à vue humaine. Ils aggravent la
crise climatique, contrairement à ce que prétend la propagande
commerciale en leur faveur.
Nous ne serons pas complices. Si des criminels veulent continuer dans
cette direction, ce ne sera pas en notre nom. Or, nous savons que le
gouvernement français soutient massivement, en particulier sous forme
d’aides fiscales, la filière des biocarburants. Sans ce soutien
financier, elle disparaîtrait, car sa logique est politique,
nullement économique. La responsabilité politique est donc écrasante.
C’est pourquoi nous réclamons la fin immédiate de toutes les aides
publiques, directes ou indirectes, à cette agression contre la morale
humaine la plus élémentaire. Et nous ne voulons pas des mots, mais
des actes. Stop ! Aujourd’hui, et pas demain !

############

Par courrier postal

Parlement Européen (Bureau des pétitions)
60 rue Wiertz
B-1047 Bruxelles (Belgique)

Cyber @ction 229 bis : halte aux subventions pour les agro-carburants

Empêchons les industries automobile, pétrolière et biotechnologique
d’inscrire les agrocarburants, comme priorité de la recherche et des
subventions européennes, pour les 10 années qui viennent !

Ca vous prend 1 minute !

Une adresse, 5 croix, un commentaire…

Si vous ne voulez pas lire les 60 pages de baratin, allez directement
sur la page réponse :
http://www.biofuelstp.eu/forms/stakeh/consult_response.html

On vous demande votre nom. Vous faites partie de la « civil society
». Vous pouvez refuser de voir votre courriel publié.

Ensuite, tout à fait en bas, vous cliquez systématiquement le 1 et
ensuite dans « other issue » (autre but ), vous inscrivez par exemple
« making money », (faire de l’argent) ; « increasing corporate power
», (augmenter le pouvoir des multinationales) ; « greenwashing
» (lavage vert) ; « smoke screen », (écran de fumée) …

Dans la dernière case, vous pouvez laisser comme commentaire : «
outrageous proceeding ! », (procédure scandaleuse ! ) ; « a mokery of
democracy » (une pantalonnade démocratique ) ; « since when is
English the only language in the EU ? » (depuis quand l’anglais est
la seule langue de l’Union européenne ? ) ; etc…


Alerte lancée par l’Observatoire Européen de l’Industrie,

(Corporate European Observer), membre affilié de la Fédération
européenne des Amis de la Terre (FoEE)

Consultation publique à propos de l’Agenda Stratégique de la
Recherche (SRA) sur les agrocarburants, élaboré par la très pro-
industrie Plateforme Technologique Européenne des Agrocarburants (EBFTP)

Quelques infos :


Le choix de l’Union Européenne pour les agrocarburants a été
largement poussé par les industries qui vont directement profiter de
leur développement et de leur utilisation à grande échelle. Ces
industries sont des poids lourds de la Plateforme Technologique
Européenne des Agrocarburants (EBFTP), groupe consultatif, mis en
place par la Commission européenne (Direction Générale Recherche)
avec comme rôle clé de développer l’Agenda Stratégique de la
Recherche (SRA) pour les agrocarburants, c’est à dire identifier les
secteurs clés de la recherche pour les 10 années à venir.

Les membres de cette plateforme reconnaissent, eux-mêmes, que leur
objectif majeur est de réaliser les principales propositions définies
dans le rapport « Biocarburants dans l’Union Européenne, une vision
pour 2030 et au-delà », rédigé par BIOFRAC, groupe qui a précédé la
Plateforme Technologique. BIOFRAC était massivement dominé par les
industries automobile, pétrolière et biotechnologique et son rapport
de juin 2006 - qui reflétait clairement cette orientation pro-
industrie - est maintenant devenu un document officiel de la
Commission. L’objectif principal de cette « vision » est d’arriver à
ce que 25% des carburants automobiles soient fournis, d’ici 2030, par
des agrocarburants. Qui plus est, le rapport faisait lourdement la
promotion des agrocarburants de seconde génération et recommandait la
mise en place de la plateforme technologique sur les agrocarburants.


La plateforme (EBFTP) fut créée en juin 2006 et malgré de grands
discours sur une ouverture à tous, dès le début le choix des membres
fut une supercherie. Pour commencer, les membres du comité directeur
furent sélectionnés par le président de BIOFRAC (Anders Roj de Volvo)
et les 2 vice-présidents (Olivier Appert de l’Institut Français du
Pétrole et le PDG d’Abengoa, Javier Salgado), en consultation avec la
Commission. Le comité directeur qui en résulte, est totalement dominé
par les industries et les centres de recherches qui ont des liens
étroits avec l’industrie. Il est présidé par Luis Cabra de la
compagnie pétrolière Repsol YPF et il n’y a pas une seule
organisation de la société civile représentée. Les 5 groupes de
travail sont aussi très largement dominés par des représentants de
l’industrie et des centres de recherches. Plus de 300 personnes ont
demandé à participer aux groupes de travail. Pourtant, avec un
maximum de 25 personnes par groupe de travail, plus de la moitié des
candidatures furent rejetées. Finalement, on ne retrouve que 2
représentants d’ONG sur les 125 membres des groupes de travail. Le
secrétariat a refusé de donner la liste initiale des 300 candidats et
l’Observatoire Européen de l’Industrie attend toujours les détails
qu’on lui a promis, sur l’historique de ce choix.



Pour résumer : la Commission s’est assurée que les mêmes compagnies
qui avaient rédigé la « Vision de l’Union européenne pour les
agrocarburants » par l’intermédiaire de BIOFRAC puissent maintenant
réaliser ses recommandations et définir l’agenda des recherches et du
développement des agrocarburants. Ce sont en plus des compagnies qui
ont des intérêts commerciaux directs dans le développement des
agrocarburants dans l’Union européenne.

L’Agenda Stratégique de la Recherche (et le Document Stratégique de
Déploiement) est en train d’être rédigé par l’EBFTP et a été consulté
par les parties prenantes inscrites. Depuis le 26 septembre, il est
ouvert à la consultation publique. Bien que la section de
consultation du site de l’EBFTP (voir http://www.biofuelstp.eu/) ne
précise pas quand la consultation publique se termine, d’autres
sections du site précisent que cette consultation est ouverte
jusqu’au 26 octobre. Une période aussi courte est en contradiction
avec les lignes directrices de la Commission pour les processus de
consultation qui exigent un minimum de 6 semaines. Début novembre, le
comité directeur approuvera le rapport final qui sera rendu public à
Bruxelles le 31 janvier.


Que pouvons-nous faire ?


Il nous faut nous opposer à ce processus. Le contenu de l’Agenda
Stratégique de la Recherche va fortement déterminer où les fonds
européens vont aller dans les années qui viennent et aider les
industries pétrolière, biotechnologique et autres, à continuer leurs
coûteuses recherches dans les techniques de manipulations génétiques
et autres développements nuisibles. Mais lutter contre ce processus,
c’est aussi lutter contre les objectifs de l’Union européenne. En
effet, une fois que l’argent sera parti vers l’industrie pour la
recherche et que l’Union européenne aura décidé que les
agrocarburants de seconde génération sont pour une ou plusieurs
raisons, une priorité, il sera alors difficile de stopper ce
processus. On retrouve des plateformes technologiques dans d’autres
domaines que les agrocarburants. Le schéma général consiste à laisser
les industriels décider de ce que les priorités de la recherche
devraient être pour l’UE et ensuite de leur fournir les moyens
financiers et la commercialisation des centres de recherches. Le but
est d’aider à ce que des priorités identifiées par les industriels
soient rapidement réalisées et commercialisées pour rendre ainsi l’UE
plus compétitive.

Ce serait super si de nombreux groupes réagissaient à cette
consultation et rejetaient le contenu de l’Agenda Statégique de la
Recherche proposé par l’industrie. Nous pourrions réutiliser une
partie des réponses pour la consultation sur la directive
agrocarburants.


Tout le processus est biaisé à de nombreux niveaux et pas seulement à
cause du contenu de l’Agenda mais aussi à cause de la composition de
la Plateforme et du concept même de commercialisation de la recherche
publique.

Il nous reste peu de temps et les consultations seront probablement
closes, fin octobre. Vous pouvez télécharger le projet d’Agenda
Stratégique de la Recherche et son Document Stratégique de
Déploiement à l’adresse suivante : http://www.biofuelstp.eu/
consultation.html


Si vous ne voulez pas lire les 60 pages de baratin, allez directement
sur la page réponse : http://www.biofuelstp.eu/forms/stakeh/
consult_response.html


On vous demande votre nom. Vous faites partie de la « civil society
». Vous pouvez refuser de voir votre email publié.

Ensuite, tout à fait en bas, vous cliquez systématiquement le 1 et
ensuite dans « other issue » (autre but ), vous inscrivez par exemple
« making money », (faire de l’argent) ; « increasing corporate power
», (augmenter le pouvoir des multinationales) ; « greenwashing
» (lavage vert) ; « smoke screen », (écran de fumée) …


Dans la dernière case, vous pouvez laisser comme commentaire : «
outrageous proceeding ! », (procédure scandaleuse ! ) ; « a mokery of
democracy » (une pantalonnade démocratique ) ; « since when is
English the only language in the EU ? » (depuis quand l’anglais est
la seule langue de l’Union européenne ? ) ; etc…


Vous pouvez bien sûr développer vos arguments et n’hésitez pas à le
faire en français. Vous trouverez des idées d’arguments dans les
articles suivants :

www.amisdelaterre.org/Ethanol-de-mais-speculation-et.html
www.amisdelaterre.org/Ethanol-l-energie-du-desespoir-ou.html
www.amisdelaterre.org/Une-usine-d-ethanol-a-base-de-mais.html
http://www.amisdelaterre.org/OGM-biocarburants-et-euralis.html

Ensuite, diffusez, diffusez, diffusez


voir aussi
Dominique Guillet "Mettez du sang dans votre moteur: la tragédie des
nécro-carburants", l'Association Kokopelli a lancé une demande de
moratoire sur les agro-carburants.
http://www.moratoire-agro-carburants.com

lire le livre de Fabrice Nicolino : La faim, la bagnole, le blé et nous

Remarque perso : Désolé pour la longueur du texte, il n'est pas de moi, et le dossier est vraiment BRULANT ...
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Lun Déc 10, 2007 1:12 pm    Sujet du message: Petrobras vote pour les biocarburants afin de freiner les .. Répondre en citant

10/12/2007 - 03h21
Petrobras aposta em biocombustíveis para frear mudança climática
Petrobras vote pour les biocarburants afin de freiner les changements climatiiques.


Nusa Dua (Indonésia), 10 dez (EFE).- A Petrobras aposta na
Conferência das Nações Unidas sobre Mudança Climática realizada em
Bali para estimular o uso dos biocombustíveis como alternativa para
frear o aquecimento global.

"Viemos compartilhar com a comunidade internacional o que estamos
fazendo na Petrobras para contribuir com a redução da mudança
climática", declarou hoje à Agência Efe Vicente Hermogério,
conselheiro de Emissões de Gás da Petrobras.



As empresas brasileiras apostam em um maior compromisso que o fixado pelo Protocolo de Kyoto. E o governo defende o estabelecimento de limites para as emissões de gases responsáveis pelo efeito estufa.

A avaliação é do Conselho Empresarial Brasileiro para o Desenvolvimento Sustentável (CEBDS).

"O setor privado é imprescindível para a luta contra a mudança climática e no Brasil as empresas estão cada vez mais conscientizadas", afirma Marina Grossi, coordenadora do CEBDS.
EFEITO ESTUFA

LEIA MAIS
ONU EXPLICA SUA POSTURA SOBRE A MUDANÇA CLIMÁTICA
BACIA DO AMAZONAS DEVE PRODUZIR ENERGIA, DIZ ONG
ÚLTIMAS NOTÍCIAS
"Os biocombustíveis são uma longa e sólida ponte para a
sustentabilidade energética", disse Hermogério, que lembrou que "a
produção de biocombustíveis do Brasil tem a melhor percentagem de
eficiência energética do mundo".

Hermogério afirmou que é possível produzir bioetanol de forma
sustentável e respeitosa com a sociedade e o meio ambiente.
Le conseillé sur les questions des gazes (à effert de serre) dePetrobras Mr.Hermogério a afirmé qu'il est possible de produire de l'éthanol d'une manière durable (soutenable) tout en respectant la société et l'environnement.

"A produção de biodiesel da Petrobras acontece estritamente sob
os princípios de trabalho social estabelecidos pela lei brasileira
em 2004, priorizando os pequenos agricultores e as áreas nas quais
não há selvas", indicou.
La production de biodisel par la Petrobras se fait selon les stricts principes du respect du travail social fixés par la Loi brésilienne en 2004, qui accorde la priorité aux petits agriculteurs et aux régions où il n'y a pas de forêts

Marina Grossi, coordenadora da Câmara Técnica de Energia e
Mudança Climática do Conselho Empresarial Brasileiro para o
Desenvolvimento Sustentável, afirmou que a produção de
biocombustíveis no Brasil não é como em outros países, como a
Indonésia ou os Estados Unidos, onde está causando controvérsia.
La coordonatrice de la chambre technique "Energies et changements climatiques" du conseil des entreprises brésiliennes pour le développement durable, Mme M Grossi, afirme que la production des biocombustibles au Brésil ne se fait pas de la même manière que dans d'autres pays, (Indonésie et Etats Unis) où cela provoque la contreverse.

"No Brasil temos muita experiência na produção de bioetanol e
estamos conseguindo produzir este tipo de energia de forma
sustentável", declarou à Efe.
Au Brésil, nous avons une grande expérience dans la production du bioéthanol, et nous avons réussi à produire ce type d'énergie d'une manière durable (soutenable)

Remarque perso : La vision du privé au brésil ne semble pas correspondre à ce qui se dit du côté critique en France ...
@+ Paul
Wink
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Fév 21, 2008 12:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à vous,
Source : Cyber acteurs

Monsieur le Président
Madame la députée européenne,
Monsieur le député européen ,

Arrêtons le massacre des agrocarburants !
Il n’y a qu’une terre, et qu’une seule humanité. Or une certaine
agriculture, devenue folle, a décidé de faire rouler des voitures
avec des plantes alimentaires, dans un monde qui compte un milliard
d’affamés chroniques. Le bilan des agrocarburants est déjà accablant.
Ils font exploser le prix des céréales, jetant des dizaines de
millions de nos frères dans le désespoir de la faim. Ils s’étendent
au détriment de ce qui reste de forêts tropicales, détruisant une
biodiversité qui ne reviendra jamais, à vue humaine. Ils aggravent la
crise climatique, contrairement à ce que prétend la propagande
commerciale en leur faveur.
Nous ne serons pas complices. Si des criminels veulent continuer dans
cette direction, ce ne sera pas en notre nom. Or, nous savons que le
gouvernement français soutient massivement, en particulier sous forme
d’aides fiscales, la filière des biocarburants. Sans ce soutien
financier, elle disparaîtrait, car sa logique est politique,
nullement économique. La responsabilité politique est donc écrasante.
C’est pourquoi nous réclamons la fin immédiate de toutes les aides
publiques, directes ou indirectes, à cette agression contre la morale
humaine la plus élémentaire. Et nous ne voulons pas des mots, mais
des actes. Stop ! Aujourd’hui, et pas demain !

Remarque perso : Encore une cyber pétition... je n'ose pas vous mettre le texte en entier (comme pour l'affaire du textile en provenance de Sumatra)
mais si quelqu'un le veux, faites moi signe...
@+ Paul
Cool
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Fév 21, 2008 3:50 pm    Sujet du message: Du biocarburant à partir d’algues = de l'Océano carburant ? Répondre en citant

Bonjour à vous,
Des nouvelles f raiches à propos des "Océano-carburants"

Source Viadéo
*Énergies alternatives : Du biocarburant à partir d’algues...*
Publié le 12/12/2007 par MorganeBRAVO

***La compagnie Shell vient d’annoncer des investissements importants dans de nouvelles installations de recherche à Hawaii. Le but est de produire du biocarburant, à partir d’algues.

Contrairement à d’autres plantes, les algues ont des propriétés particulières, qui font en sorte qu’elles pourraient constituer une source, convenable et acceptable, pour la production de biocarburants. Certains types d’algues doublent en volume plusieurs fois par jour et sont très riches en huile végétale. Autre avantage: elles sont cultivées dans la mer, ce qui laisse intactes les terres cultivables.

Pour ce faire, Shell s’est associé à une entreprise américaine, HR Biopetroleum. Les deux compagnies ont formé une coentreprise baptisée Cellana, qui sera chargée de mener les recherches. Plusieurs universités sont également associées à ce projet de recherche, dont l’université de Dalhousie, en Nouvelle-Écosse

Le secteur des biocarburants est de plus en plus dénoncé par les organismes environnementaux. On fait valoir qu’il en coûte souvent très cher de produire un litre de biocarburant, sans compter les risques que l’on fait courir à l’avenir des produits agricoles. De plus, les émissions de gaz à effets de serre augmentent lorsque vient le temps de transformer les plantes en biocarburant, en raison de la quantité d’énergie requise.

Mais avec les algues, ces problèmes sont éliminés, d’autant plus que des chercheurs prétendent, que pour une même quantité, on peut produite 15 fois plus d’huile végétale avec des algues qu’avec des plantes reconnues pour leur huile, comme le soja, le colza ou le jatropha.

Reste à voir si ce projet peut être viable à l’échelle commerciale. Au début des années 70, des travaux semblables avec des algues ont été entrepris, mais ils ont été abandonnés. Certains spécialistes de la question estiment que le projet est voué à l’échec avant même de débuter, à moins que le pétrole ne touche les 800 dollars le baril.

Yvon Laporte
Canoë
12/12/2007

Reamrque perso : Les néérlandais de Shell vont dans le bon sens ... en s'aliant avec certaine universités
@+ Paul
Razz
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MessagePosté le: Sam Fév 23, 2008 4:09 pm    Sujet du message: frein : la production de biodiesel à partir d’huile de palme Répondre en citant

Salut à vous,
Enfin une bonne nouvelle en provenance de Bruxelles et de Stasbourg :
Biocarburants: Bruxelles va fixer de nouveaux critères
16/01/2008 11:13


Maîtriser par Claire Avignon
ans le JDLE
Les biocarburants pourraient accélérer le réchauffement
L’OCDE critique les subventions aux biocarburants
Les biocarburants coûtent à l’environnement


Baisse peu substantielles des émissions de CO2, déforestation, hausse des prix des denrées alimentaires… Le commissaire européen à l’environnement Stavros Dimas l’avoue: la Commission n’avait pas prévu l’importance des inconvénients des biocarburants, de plus en plus souvent appelés «agrocarburants», lorsqu’elle a voulu développer leur utilisation dans l’Union européenne. Dans un entretien accordé à la BBC, Stavros Dimas a déclaré: «Nous voyons que les problèmes environnementaux ainsi que les problèmes sociaux causés par les biocarburants sont plus importants que ce que nous pensions. Nous devons donc agir très prudemment». Il a ainsi annoncé de nouveaux critères de «durabilité» et un plan de certification. Il a aussi promis de donner un coup de frein de la production de biodiesel à partir d’huile de palme, accusée de détruire les forêts indonésiennes.

Par ailleurs, selon Reuters, le porte-parole de la Direction générale de l’énergie, Ferran Tarradellas Espuny, a déclaré que l’Union européenne continuerait à se fixer un objectif de 10% d’incorporation des agrocarburants pour 2020, mais que l’objectif serait atteint «de manière à ce qu’ils ne causent pas de dommages, ou au moins, qu’ils en causent moins que les carburants fossiles».

Remarque perso : Peut-être sommes nous (tous) pour quelque chose dans cette prise de consicience qui bien que tardive, va dans le bons sens...
L'espoir fait vivre
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Jeu Fév 28, 2008 12:05 pm    Sujet du message: Pourquoi opter pour les biocarburants lorsqu'il existe ... Répondre en citant

Bonjours à vous

Ci après la prise de position du forum international des transports lié à l'OCDE
(Organisation de Coopération et de Développement Economique).


Pourquoi opter pour les biocarburants lorsqu'il existe des moyens beaucoup plus économiques de protéger l'environnement? « Nous devons mettre l'accent sur les mesures les plus rentables possibles pour réduire les émissions de CO2 dans le secteur du transport », a souligné Jack Short, secrétaire général du Forum international des transports, lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue ce jeudi à Bali. Trop souvent, des mesures onéreuses et peu efficaces sont préférées, déplore-t-il. Compte tenu de l'immensité du défi que doit relever le secteur en matière de réduction des émissions de CO2, ni les pays industrialisés ni les pays émergents ne peuvent se permettre de mal définir leurs priorités. « En réussissant à atteindre ces objectifs de réduction au coût global le plus bas possible, il sera alors possible de protéger l'environnement tout en minimisant les répercussions sur le bien-être et la croissance économique. » Toujours d'après M. Short, ces mesures doivent comprendre d'importants progrès technologiques au niveau des véhicules et de leurs composantes ainsi que l'adoption de politiques visant à accroître le rendement du carburant. Il est également essentiel d'agir en fonction de la demande, c'est-à-dire de « ne pas restreindre la mobilité, mais plutôt de la gérer. »

Selon le Forum international des transports, les mesures « efficaces et abordables » comprennent des incitatifs fiscaux et réglementaires encourageant l'amélioration des composantes des véhicules (pneus, lubrifiants, climatiseurs et phares) non couvertes par les tests standardisés qui attribuent aux voitures les cotes d'efficacité énergétique. Les cours de formations, les séances de renseignements et l'assistance en matière de « conduite écologique » constituent également des mesures très rentables et qui ont un impact immédiat dans la réduction des émissions. M. Short ajoute : « Ces pratiques sont les plus économiques, mais nous n'en profitons pas à l'heure actuelle. Nous comptons trop sur des solutions onéreuses comme les biocarburants qui ne sont ni rentables, ni nécessairement bénéfiques pour l'environnement. »
Pour plus d'information veuillez consulter le site Internet www.internationaltransportforum.org/homefr.html. Michael ZIRPEL
Directeur de la Communication Forum international des transports
michael.zirpel@oecd.org
www.internationaltransportforum.org

Remarque perso : Ces moyens "beaucoup plus économiques de protéger l'environnement "dans le domaine des transports sont plus variés qu'il n'y parait ! Et les agro-carburants sont de nouveau accusés d'être ONEREUSES et NON RENTABLES.
@+ Paul
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MessagePosté le: Mar Mar 04, 2008 11:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à vous,

La saga des agro carburants 2 ème génération s'accélère :
–Belgique : projet d’essais en plein champ de peupliers GM pour la fabrication d’éthanol
http://chrislang.org/2008/02/29/belgium-field-trials-planned-of-gm-poplar-trees-for-ethanol/

Vers la fin de l’année dernière, l’Institut de Flandres pour la biotechnologie (VIB), une institution de recherche en sciences de la vie, a demandé l’autorisation de faire en Belgique un essai en plein champ de peupliers génétiquement modifiés. Ces arbres GM auraient un taux de lignine modifié pour rendre plus facile la production d’éthanol.

Le VIB, créé en 1996, est financé surtout par le gouvernement flamand et emploie plus d’un milliers de chercheurs. Son objectif est de faire des découvertes scientifiques « susceptibles d’application industrielle » ; une fois ces découvertes brevetées, l’institut passe des accords avec des entreprises existantes ou bien crée lui-même des entreprises de lancement qui les développent et les transforment en « produits prêts pour le marché ». En 2006, le VIB avait déjà breveté cent découvertes.

L’institut possède une équipe de communications qui se charge de produire des informations à l’intention des enseignants, des journalistes et des politiciens. Il organise des concours dans les écoles, fournit du matériel didactique, des livres, des présentations et des expositions. Ces matériels ont des titres du genre « Qu’est-ce que l’ingénierie génétique ? », « La sécurité des produits agricoles génétiquement modifiés », ou « La xénogreffe : l’animal dans l’homme ». Dans ses brochures de luxe, le VIB fait l’éloge de la biotechnologie, en minimise les risques et dépeint les scientifiques comme des experts impartiaux dont le seul intérêt est le bien de la société. Parallèlement, le VIB fait pression sur les politiciens pour qu’ils relâchent les réglementations concernant l’utilisation de cellules humaines et de cultures GM.

D’après la demande présentée aux autorités belges, le VIB prévoit de planter des arbres GM sur une parcelle expérimentale de 0,24 hectare située dans le parc scientifique et industriel de l’université de Ghent, à Zwijnaarde. Ces arbres seraient plantés en mai 2008, et l’expérience se prolongerait jusqu’à la fin 2014.

Le genre Populus comprend une trentaine d’espèces indigènes de presque tout l’hémisphère nord ; dans la langue courante, elles peuvent s’appeler peuplier, tremble, peuplier de Virginie, etc. Il s’agit de l’arbre préféré des chercheurs pour l’expérimentation génétique. Le premier essai en plein champ d’arbres génétiquement modifiés a été fait en 1998 en Belgique ; les arbres en question étaient des peupliers résistants aux herbicides. Depuis, sur les plus de 200 essais d’arbres GM faits dans le monde, bien plus de la moitié concernent des peupliers. En 2006, Populus trichocarpa est devenu le premier arbre dont le génome avait été entièrement séquencé.

Les peupliers sont les seuls arbres GM commercialisés. En Chine on les plante depuis 2002. Il n’y a pas d’information sur leur nombre ni sur l’endroit où ils sont plantés. En 2004, Xue Dayuan, de l’Institut de sciences de l’environnement de Nanjing, a dit au China Daily qu’on avait déjà trouvé des gènes de peupliers GM dans les variétés naturelles qui poussaient à proximité.

Étant donné que les espèces sauvages de la même famille existent partout en nombre considérable, le risque de contamination génétique est énorme. Les peupliers peuvent se reproduire par des drageons qui naissent sur les racines. Le pollen et les semences se dispersent dans le vent « possiblement sur des distances assez longues », signale le VIB. Néanmoins, le VIB ajoute que « la régénération par les graines n’est pas souvent observée car il est rare qu’elles trouvent les conditions écologiques nécessaires à leur germination ». Bien que les conséquences de la contamination génétique de peupliers non GM soient inconnues, elles pourraient bien être dévastatrices ; ainsi, les mots « pas souvent » et « rare » sont loin d’être rassurants.

Le VIB affirme que « Il est prévu que l’impact environnemental de cette introduction sera nul, puisque les peupliers GM ne vont pas fleurir et que tous les drageons qui naîtront des racines superficielles seront détruits ». Il est exact que les arbres plantés seront des clones femelles qui ne produiront pas de pollen. Il est probablement vrai aussi que si les arbres fleurissent, les chercheurs du VIB enlèveront les fleurs. Toutefois, l’impact environnemental de l’essai ne sera pas nul.

Le VIB ignore le fait que le but de la plantation d’essai est de développer des arbres GM pour produire de l’éthanol. Pour être commercialement viables, les plantations de peupliers GM devront couvrir de vastes étendues. Dans ce cas, la contamination génétique des variétés naturelles de peupliers, trembles et peupliers de Virginie sera inévitable.

Le VIB ne mentionne pas les effets des plantations industrielles d’arbres sur les communautés et leur environnement. Il ne considère pas non plus le fait que si l’on plante des arbres (ou tout autre produit agricole) pour fabriquer des agrocarburants, les conflits territoriaux vont augmenter. Pour ne pas détruire les forêts et les prairies (car cela libèrerait d’énormes quantités de carbone), les plantations d’arbres devront être établies dans les terres agricoles. Cela fera monter les prix des aliments, et poussera les entreprises et les agriculteurs à trouver de la terre ailleurs, y compris dans les forêts et les prairies. Deux articles récemment parus dans la revue Science montrent que tous les agrocarburants causent davantage d’émissions de gaz à effet de serre que les carburants conventionnels, une fois prises en compte les émissions découlant du défrichage de la terre et des opérations de fabrication.

Ceux qui proposent les agrocarburants et les arbres GM comme solution au changement climatique sont souvent des scientifiques qui y trouvent des avantages pour leurs recherches. « La biomasse est une ressource abondante, renouvelable et neutre en carbone pour la production de bioénergie et de biomatériels et, en l’utilisant davantage, on pourrait satisfaire plusieurs besoins sociaux », dit un article publié dans la revue Science en janvier 2006. Ce qui manque dans les affirmations de ce genre est la comparaison des agrocarburants avec, par exemple, la production à grande échelle d’énergie solaire et éolienne combinée avec des câbles de courant continu haute tension et des cellules de carburant d’hydrogène. Ces technologies peuvent être utilisées immédiatement et elles réduiraient radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Les arbres GM, non.

Chris Lang, http://chrislang.org

Remarque perso : ....
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MessagePosté le: Mer Mar 05, 2008 6:38 pm    Sujet du message: Les biocarburants de plus en plus critiqués au sein de l’UE Répondre en citant

Bonsoir à vous,

Bruxelles veut presser le pas mais les minsitres (dont Borloo) remettent en doute l'acceptbilité des agrocarburants :



Alors que la Commission propose un objectif de 10% de biocarburants d’ici 2020 dans l’UE, plusieurs études mettent en doute leur intérêt environnemental et social. Réunis à Bruxelles le 3 mars 2008, les ministres européens de l’environnement se sont montrés eux-mêmes réservés sur cette stratégie.

L’une des mesures phares du Plan climat européen provoque désormais le doute parmi les Etats membres. Les biocarburants, censés être incorporés à hauteur de 10% d’ici 2020 par les 27 pays de l’UE, ont en effet été annoncés comme une mesure obligatoire du Plan climat européen, rendu public le 23 janvier 2008. Selon Bruxelles, ils permettraient d’atteindre, parallèlement aux énergies renouvelables, l’objectif de réduction de 20% des émissions polluantes d’ici 2020. Or, le bénéfice environnemental et climatique des biocarburants est de plus en plus remis en cause, à la fois par des scientifiques et des ONG. Récemment, une étude –certes non validée- du Centre de recherche de la Commission s’est montrée particulièrement critique sur l'efficacité des biocarburants à réduire les émissions de GES. Le rapport explique notamment que « l’incertitude est trop grande pour pouvoir déterminer si l’objectif de 10% de biocarburants développé par l’UE conduira ou non à une économie en gaz à effet de serre ». Les émissions indirectes causées par la conversion de terres arables ou boisées pour la production de biocarburants et le déplacement de la production agricole alimentaire en dehors de l’UE pourraient même venir contrebalancer les avantages apportés par les biocarburants.
Pire : « l'utilisation d'engrais azotés a une incidence importante sur les émissions de GES et le changement de vocation des terres peut potentiellement relâcher suffisamment de GES pour annihiler les gains des agrocarburants de l'UE ". Les chercheurs estiment enfin que le plan européen sera non seulement excessivement coûteux, mais qu’il n’aura aucun bénéfice environnemental, ni social.
Face aux critiques, la Commission assure avoir retenu des " critères visant à garantir leur durabilité ". Seuls les biocarburants d'origine naturelle, permettant d'économiser au moins 35% de CO2 par rapport aux carburants fossiles et non issus de forêts naturelles seront pris en compte, assure-t-elle. Ces arguments n’ont pas convaincu les ministres de l’environnement réunis à Bruxelles. Jugés insuffisants par le Danemark, ils n’ont pas rassuré non plus le Royaume-Uni, qui craint un « développement anarchique », ou la France. Jean-Louis Borloo a notamment rappelé le risque de voir les agriculteurs se consacrer aux biocarburants au détriment des denrées alimentaires, aggravant ainsi la hausse des cours mondiaux. On se souvient de la crise sociale qui a frappé le Mexique, où le prix de la tortilla de maïs, aliment de base de la population, avait augmenté de 30% en 3 ans. L'augmentation de la production d'éthanol aux États-Unis a en effet considérablement réduit les volumes disponibles pour l’alimentation, poussant les prix à la hausse, au Mexique comme à l'échelle internationale.

Négociations en 2008

Ce bilan, pour le moins négatif, conduit les ONG à mener campagne pour demander la suppression de l’objectif européen. Elles relayent, au final, l’opinion des experts présents au Sommet de Bali sur le climat fin 2007. Un sondage effectué sur place pour l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la Banque mondiale révélait que seuls 21% des experts, représentants de gouvernements ou d’ONG, croyaient au potentiel des biocarburants de 1ère génération pour réduire les émissions de CO2.
La Commission maintiendra-t-elle son objectif malgré les critiques? Il est probable qu’elle le réexamine, comme l’ont demandé certains Etats, mais qu’elle fasse également pression pour être suivie. Bruxelles veut en effet un accord rapide sur son plan Climat pour prendre le leadership des négociations internationales à venir. « Un nouvel accord international est notre principale priorité d’ici la fin de l’année 2009, c’est pourquoi réaliser nos objectifs est très important pour que nous puissions avoir une forte position dans les négociations » a déclaré le Commissaire à l’Environnement de l’Union Européenne, Stavros Dimas. L’ensemble du Plan climat doit faire face à des négociations qui 'annoncent difficiles mais les 27 espèrent parvenir à son adoption d’ici la fin 2008, avant le renouvellement du Parlement prévu en juin 2009 et la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra à Copenhague en 2009.

Véronique Smée
Mis en ligne le : 05/03/2008

Remarque perso : La résistence s'organise, et même J.L. Borloo finit par reconnaitre que "le risque de voir les agriculteurs se consacrer aux biocarburants au détriment des denrées alimentaires, aggravant ainsi la hausse des cours mondiaux" .../...est trop grand.
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lydie
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 10:34 am    Sujet du message: une petite utilité des agro-carburants Répondre en citant

Hello,

juste pour donner ma réflexion personnelle, puisqu'il me semble absolument idyllique que les chevaux et autres boeufs reviennent aux champs un jour autre part que chez moi, et que je n'ai jamais entendu parler de tracteurs électriques (ce qui ne veut pas dire que ça ne peut pas exister, bien sûr), je pense que les agro-carburants sont valables à l'échelle de la ferme, en auto-production.
Mais c'est sûr qu'en aucun cas, ce n'est valable à l'échelle "transport", "pour entretenir la frénésie de la mobilité à tout prix" pour reprendre Pierre Rabhi.
@+
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Ven Mar 07, 2008 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Lydie et la liste,

Oui biensûr, qu'au niveau individuel, il n'y a pas de gros problèmes.
Si un agriculteur ou même sa coopérative veux mettre du gaz oil "rouge" dans son tracteur, qu'il le fasse ! Ils le font d'ailleurs depuis longtemps puisque ça leur est autorisé en France.
Ce gaz oil rouge est souvent produits sur place à base de différentes huiles type friture ou autres, et se mélange sans grands problème avec le diésel.

Les problèmes commencent quand c'est un pays (France, Mexique ou Australie par ex) qui se lancent et se comprometent dans la production à grande échelle.

La "frénésie de la mobilité à tout prix" c'est ce qui pourrait conduire un pays à donner priorité à la production de carburants à base de céréales au détriment
d'une production de blé/maïs pour notre pain ou leur tortillas !

@+ Paul
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Paul Johan de Graauw
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 8:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à vous,
Les soit disant BIO finalement pas bio ?!?

Les agrocarburants de moins en moins verts
11/03/2008 10:49


Evaluer
par Victor Roux-Goeken
Source Journal de l'environement

Déjà fortement contestés par les ONG environnementales, la FAO, l’OCDE ainsi que le Conseil de l’Union européenne, les agrocarburants et leur performance écologique sont à nouveau remis en question par trois études (1).

Parues dans la revue américaine Science au mois de février, les deux premières estiment que la conversion, à l’échelle planétaire, de forêts et prairies en terres agricoles destinées à produire des agrocarburants ne compensera pas le CO2 absorbé pendant la croissance des végétaux. La première calcule qu’au lieu de séquestrer 20% d’émissions de gaz à effet de serre (GES), la production de végétaux les fera doubler pendant 30 ans puis les fera augmenter pendant 167 ans. Rien qu’aux Etats-Unis, les agrocarburants issus de panic érigé (qui auraient une meilleure efficacité énergétique que l’éthanol issu du maïs) cultivé sur des terres destinées à la maïsiculture feraient augmenter les émissions de GES de 50%. D’où l’intérêt de n’utiliser que les déchets agricoles comme matières premières, conclut l’étude.

Pour la seconde étude, les gains d’émissions de GES des agrocarburants dépendent aussi de la manière dont ils sont produits. Les conclusions sont similaires à celles de la première: la conversion de forêts humides, tourbières, savanes ou prairies dans le monde entraînera l’émission de quantités de GES 17 à 420 fois supérieures à celles évitées par le remplacement des carburants d’origine fossile.

Enfin, une dernière étude parue en février dans Environmental science and technology remet en cause la teneur même en végétaux des agrocarburants aux Etats-Unis. Sur 10 mélanges de «B20», carburant américain censé contenir 20% de biodiesel, un seul contenait réellement cette proportion de végétal, conclut l’étude.



(1) Respectivement intitulées «Use of U.S. croplands for biofuels increases greenhouse gases through emissions from land use change», «Land clearing and the biofuel carbon debt», et «Determination of biodiesel blending percentages using natural abundance radiocarbon analysis: testing the accuracy of retail biodiesel blends»

Remarque perso : qui veux encore acheter une bagnole ("flex fuel") roulant (aussi) au bio diésel ... à part les suédois ?
@+ Paul
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