Histoires de Labels -divers et variés-

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,
Message transféré d'une autre section :

Nous étions déjà arrivés à la conclusion qu'il va être de plus en plus difficile de distinguer les multiples logos, marques et labels !
Il faut bien constater que les termes de :

Oxfam, Rapunzel, Fair Trade, AB, Max Havelaar, Bio-équitable, Made in, Rain forest alliance, Voix de la Terre, ou tout simplement la mention "commerce équitable"

et (je dois en oublier quelques'uns) figurent tous sur les étiquettes des produits disponibles...
Je rêve toujours de faire un petit tableau comparatif... mais nous n'avons pas encore la liste complète de ce qu'il faudra y mettre !
J'attends donc d'autres contributions de votre part...
@+ Paul

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,

Je viens de lire une bonne partie du "hors série pratique" n°26 de la revue "Alternatives économique - La consommation citoyenne" dont je vous ai parlé dans la rubrique "Articles de fonds sur le CE" et que m'a prêté l'Epicerie Equitable.
Et je ne peux que vous recommander de lire au moins les 35 premières pages, la suite traîtant des certifications pour l'agriculture biologique.

Je me permets de vous retranscrire juste une partie du paragraphe "Le commerce équitable pour le développement" page 20 :

"Aujourdh'ui, le commerce équitable selon l'Association européennes des importateurs de commerce équitable (la European Fair Trade Assoication -EFTA) ne représente encore que 0,001% du commerce international.
Certes, le chiffre d'affaire des produits labellisés Max Havelaar en France a été multiplié par 10 entre 2001 et 2005, atteingant 120 millions d'euros, mais la France est encore très en retard sur ces voisins européens : ainsi en Suisse, 10,16 euros par an et par habitant ont été dépensé en 2005 pour ces produits, contre 1,20 euro en France."

Vient ensuite un passage en revue des marques suivantes :
Alimentaire :
Alter Eco, Andines et Minga, Artisal et l'Aspal, Artisanat SEL, Bio équitable, la Compagnie du commerce équitable, le groupe SOS, Ethiquable, Malongo, Max havelaar, Oxfam, et Solidar'Monde avec Artisans du monde.
Vestimentaire :
Azimuts avec Transparente Trade, Step pour les tapis, Ethos, Yamana, Ideo, Seyes, American Apparel, Tudo bom, et Veja.

Vous aurez compris pourquoi je renonces, pour le moment à élaborer un tableau "récapitulatif" ....
@+ Paul

[Epicier]

[Paul Johan de Graauw]

[quote="Epicier"]

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,

L'intitulé du sujet ci-dessus, est le titre de l'un des nombreux articles publiés dans le numéros hors série de la revue POLITIS, dont la première page mentionne "Commerce équitable / l'empreinte bio"
Il s'agit du N° 45 des mois de Mai et Juin 2007.
Extrait/ sous titre :
""Label, certification ou marque ? Il est difficile d'y voir clair devant l'abondance des vignettes qui recouvrent nos emballages. Quelques points techniques pour mieux comprendre les enjeux du bio et de l'équitable" page 27

Remarque perso : Avec une telle accroche... en plus du fait que notre épicier préféré nous parlait, il y a quelques temps encore, de l'urgence de sauver Politis... je ne peux que vous recommander de demander cette revue qui ne vaut "que" 4 euros à votre point presse, car elle est bourée d'articles intéressants (Amaps ; Nature et Progrès ; Grande distribution : au rayon de l'équité ; l'agriculture paysanne est-elle une garantie de qualité? ; Voyagez solidaire ; La double vie des fleures kenyanes ; et Guayapi : équitable aussi pour la Nature).
Bonne chance
Paul

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,

Et la valse des labels/logos/sigles continue, surtout juste avant Noël :

Lu dans l'édition du journal "Aujourdh'ui" page 4 rubrique "Consommation"

Titre : Est-ce bon pour la solidarité ? Les jouets équitables
Extraits :
""Oui, jouets ou cadeaux équitables vendus avec l'assurance que le consommateur fait aussi un geste pour les petits producteurs du Sud pullulent en ce Noël. On peut les offrir... à condition d'ouvrir l'oeil. Dans l'alimentaire, il est possible de se fier à la certification Max Havelaar, mais pour les autres produits, c'est plus hasardeux car ce marché est encore une nébuleuse et les contrôles sont rares, insiste Patrice Scuszkowsi, responsable de la certification à la DGCCRF (direction générale de la concurrence de la consommation et de la réptression des fraude) Pour acheter en confiance, il faut se référer à des circuits connus comme Artisans du Monde, mais aussi des enseignes comme MONOPRIX, SYSTEME U, CARREFOUR ou LECLERC. Sur Internet la platteforme du commerce équitable (PFCE) permets de connaître les organisations du commerce équitable.../...

Remarque perso : Le surlignage est de moi : c'est dommage, ça avait bien commencé, et puis au milieu il y a dû y avoir comme un petit "clin d'oeuil" de quelqu'un ...
@+ Paul

[Paul Johan de Graauw]

Salut à vous,
des nouvelles sur le front des labels : "ecolabel or not ecolabel ?"
Source Lettre Déchets/Industrie N° 39 de Février/Mars 2008

Le consommateur et les écolabels :
En 2006, 31 % des consommateurs déclarent privilégier les produits respectueux de l’environnement lors
de leurs achats.
Cependant, le taux de reconnaissance de l’écolabel européen ou du label NF environnement reste très
bas (12 - 15 %) contrairement à celui de la marque étique “Max Havelaar” (75 %) ou l’étiquette énergie
(75 %). D’ailleurs, la part de marché des produits écolabellisés est inférieure à 1 %.
Peu connus et pourtant attendus, l’écolabel européen ou NF Environnement manquent de visibilité dans
un monde d’affichages déclaratifs...
La certification des produits
Démarche volontaire, multi-critères et multi-étapes, le certificat et le logo sur le produit sont les preuves
des engagements pris par un organisme pour préserver l’environnement en limitant les impacts négatifs,
tout en garantissant une aptitude à l’usage et des performances satisfaisantes.
Les critères écologiques sont élaborés suivant le principe de l’analyse de cycle de vie du produit :
En 2008, une campagne nationale de promotion des écolobels, des outils de communication mis à
disposition, un site internet (www.ecolabels.fr) ... accompagneront la certification. Espérons que
l’information sur les labels (insuffisante à ce jour, tel est le constat) sera au rendez vous.

Dimension européenne de la fleur :
La marque Ecolabel est connue dans l’Europe entière. Elle n’est pas propre à un seul pays. C’est une
vraie marque écologique européenne poussée par différents instruments législatifs.
Au delà des tests en laboratoires, des laboratoires officiels mesurent la satisfaction du consommateur, la
facilité d’application et le bon dosage.
Exemple de l’Arbre Vert : producteur de produits d’entretien ménagers ecolabelisés
La démarche d’Arbre Vert est une démarche globale qui se fait sur les produits (certification par
l’écolabel européen) mais aussi sur la fabrication (réduction des substances dangereuses, réduction des
consommations énergétiques et en eau, ...).
L’Arbre Vert souhaite répondre à la demande des consommateurs, à savoir : produits écologiques au
même prix que les produits classiques, efficacités équivalentes, disposibilité en magasins, étiquetage
clair et crédible.
Avec des objectifs de Recherche & Développement encore plus poussés que les critères de l’écolabel
européen, L’Arbre Vert propose aujourd’hui en grandes surfaces des produits de qualité, pourtant
difficiles à imposer dans le monde de la grande distribution.
Ecolabel or not ecolabel ? Est ce la bonne réponse ?
Depuis 1992, la stimulation d’une offre d’éco-produits par le biais des écolabels aboutit aujourd’hui à une
augmentation des produits certifiés –parfois insuffisamment visibles- et à l’augmentation des autodéclarations.
Au delà de rendre plus visibles les éco-produits et de mettre en place un véritable programme
d’éducation populaire à la consommation durable, il est temps de systématiser les dispositifs de REP
(Responsabilité élargie du producteur) et de REC (Responsabilité élargie du consommateur).
Le Grenelle de l’Environnement s’oriente d’ailleurs vers une tarification incitative obligatoire du service
déchets et la fiscalisation des produits fortement générateurs de déchets associée à une modulation des
contributions pour intégrer des critères préventifs. Les éco-produits n’en seraient que plus compétitifs.
Conclusion :
Le manque d’information sur l’excellence des produits écolabellisés est une conclusion unanime.
Les critères stricts d’attribution de la certification sont tout à l’honneur de ces producteurs en avance sur
leur temps.
Mais, n’est il pas temps de tirer tout le monde vers le haut par une incitation visible par le
consommateur sur tous les produits ?
Pour plus d’informations :
Vous trouverez l’ensemble des interventions du séminaire du 15 février sur notre site internet
http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/campagne/campagne8.htm

Remarque perso : Max H s'en sort super bien... et mieux que l'étiquette avec les 6 flèches horizontales classant l'appareil sur saz conso énergétique !
Le NF et la petite fleur européenne (avec 27 étoiles) : presque personne connait...
@+ Paul

[terry]

et l'ESR d'Ecocert ?
Equitable, Solidaire, Responsable
ça arrive :
http://www.ecocert.com/Commerce-equitable-ESR.html

[Paul Johan de Graauw]

Salut terry et la liste,
Ecocert, je connaissais, pour moi c'est de la bonne bio, type AB vert sur fond blanc -seul label que je sélectionne pour ma achats bio.
ESR ? ça doit être nouveau ? Alier la bio et l'équitable est évidemment non seulement une bonne idée mais ce sont même deux idées pouvant être complémentaires. Pour preuve les 6 adresses listées dans la rubrique "T shirt en coton bio + équitable."
Faut que ça soit un maximum crédible... Qui a créer ce truc là ?
@+ Paul

[terry]

Ecocert, avec l'accompagnement de quelques structures commerciales en bio et équitable.
Ca risque de faire du bruit ...

[Paul Johan de Graauw]

Salut Terry,
Expliques ...
@+ Paul

[Paul Johan de Graauw]

Source : Novethic N° 309

Pays-Bas : polémique sur les critères du commerce équitable

Suite à un appel d’offres de produits équitables, a province de Groningen a décidé de privilégier le café et le thé labellisés Max Havelaar. Cette décision lui a valu un procès intenté par le groupe agro-alimentaire Douwe Egberts, dont les produits sont certifiés par un organisme concurrent. L’entreprise, qui a été déboutée, accuse Max Havelaar d’exercer une position dominante.

C’est une première dans le monde du commerce équitable. En novembre dernier, la province de Groningen a été assignée en justice par le groupe alimentaire Douwe Egbert (filiale de Sara Lee) pour « discrimination ». Motif : en choisissant les six critères du leader mondial du commerce équitable Max Havelaar pour répondre à ses appels d'offres, la province exclurait d'autres initiatives éthiques, telle que celle d'Utz Certified, le partenaire de Douwe Egbert. La Cour de première instance du district de Groningen, s'appuyant sur le droit européen, déboute la demande du groupe agro-alimentaire et accorde le droit à la province d'inclure ces critères au nom de « la liberté à exercer une influence en matière de développement durable ». L'association Max Havelaar voit dans cette décision une avancée très importante dans le mouvement du commerce équitable labellisé. Jean-Pierre Doussin, président de Max Havelaar France, souligne la double portée de l’événement : « D'une part, au regard du droit communautaire, elle [cette décision] reconnaît la complète légalité de l'inclusion dans les cahiers des charges accompagnant les appels d'offres publics de clauses se référant aux critères du commerce équitable. D'autre part, elle fait bien la différence entre le commerce équitable et des démarches voisines. »
Mais si on peut, en effet, se réjouir de cette ouverture au commerce équitable et espérer que le cas néerlandais inspire d'autres gouvernements, on peut s'interroger sur ce que recouvre cette notion. L'enjeu de ce procès n'était pas tant de choisir entre commerce équitable ou non, mais bien plutôt de trancher entre deux organisations : le label Max Havelaar ou le programme de certification Utz Certified. Qu'est-ce qui relève alors du « commerce équitable » et que signifient les « démarches voisines » ?

Vers une guerre des labels ?

En l'occurrence, la question était d'établir les différences entre un café ou un thé certifiés Max Havelaar de ceux labéllisés Utz Certified. Différences, par exemple, dans la collaboration avec les producteurs, Max Havelaar travaillant avec les plus petits tandis que Utz Certified collabore de préférence avec de plus grosses structures. Autre différence fondamentale sur le prix d'achat, garantissant ou non un revenu minimum pour les producteurs quelque soit le cours du marché, avec comme conséquence une répercussion du prix sur le consommateur. Max Havelaar privilégie la première option, tandis que Utz Certified, à l’instar du label Rain Forest Alliance, a choisi la seconde. FLO-CERT CERTIFIÉ ISO 65

Flo-Cert, organisme certificateur de Max Havelaar, a reçu l'agrément ISO 65, norme internationale attestant notamment l'indépendance et la transparence de la certification Flo-Cert. La fédération FLO (Fairtrade labelling organisations) définit d'un côté les règles du commerce équitable et accompagne les producteurs dans la démarche, de l'autre Flo-Cert les certifie et contrôle les acteurs économiques du secteur (importateurs, marques, etc.). La procédure a obtenu la norme internationale ISO 65, garantissant l'efficacité de ses contrôles.

Pour Coen de Ruiter, directeur de Max Havelaar Pays-Bas, ces démarches sont certes éthiques, mais moins exigeantes : « D'autres initiatives que la nôtre existent, et nous les acclamons. Cependant, la garantie Max Havelaar est la seule qui s'adresse spécifiquement à des petits producteurs de café, et la seule qui assure au moins un prix plancher couvrant leurs coûts, ainsi qu'une prime de développement pour des investissements sociaux. » Les différentes structures pourraient cependant être complémentaires : « Il y a des règles minimales de décence nécessaires dans leur conduite d'achat qui font que les droits du travail sont respectés et que l'environnement reste protégé , reconnaît Max Havelaar. C'est pourquoi Utz Kapeh [ancien nom de Utz Certified] est une bonne initiative. Ils demandent aux producteurs de respecter des normes minimales précises, suivies de l'observation de contrôles extérieurs et indiquent aux torréfacteurs les meilleurs moyens de produire du café ». Déclaration faite, cependant, avant l’affaire de Groningen... Suite à ce procès, la politique de Max Havelaar semble quelque peu différente : « Je veux que Douwe Egberts sache qu'ils sont les bienvenus, à l'instar de la majorité des fournisseurs de café néerlandais, au sein de l'association Max Havelaar, déclare sans ambages Coen de Ruiter. Ainsi ils pourront répondre aux exigences de commerce équitable telles qu'elles ont été demandées par la province de Groningen ».
C'est donc dit : la question devient maintenant de savoir si d’autres initiatives peuvent exister en dehors du label Max Havelaar. Est-il le seul garant qualitatif acceptable ? Et si cela était, n’ y a–t-il pas un risque de monopole ? Le débat reste ouvert aux Pays-Bas et de manière générale, puisqu'il n'existe pas de définition européenne du commerce équitable. L'affaire a d’ores et déjà un premier mérite, celui d’évoquer clairement les garanties proposées par les organismes certificateurs, et par conséquent celles de leurs produits. Au moment où le commerce équitable gagne une forte notoriété auprès du grand public, les réponses à des exigences précises ont dû être apportées, ce qui constitue une avancée certaine pour le secteur.

Sandrine Dumont à Rotterdam (Pays-Bas)
Mis en ligne le : 15/01/2008

Remarque perso :