Jean Raymond Arbrisseau
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Posté le: Mer Oct 31, 2007 3:43 pm Sujet du message: 24 oct. 2007. DJIBOUTI. AFFAIRE BORREL |
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pour info ...
La famille d’un témoin crucial arrêtée, puis bannie et expulsée au Yémen manu militari. Communiqué de Survie et l’ARDHD.
Bannissements et expulsions musclées : encore des persécutions de la part
de la dictature djiboutienne pour tenter de faire taire un témoin crucial
de l’affaire Borrel.
Le 23 octobre 2007 au matin, la famille de Mohamed Saleh Aloumekhani,
témoin crucial dans l’affaire Borrel, vient d’être expulsée de Djibouti,
sans bagages et sans papiers. Après arrestation et confiscation de leurs
passeports, les membres de la famille, citoyens djiboutiens, ont été
bannis de leur pays, mis de force dans un avion et débarqués à Sanaa, au
Yémen, sans même que les autorités yéménites en soient informées.
Mohamed Aloumekhani, témoin essentiel dans l’affaire Borrel, compte tenu
de son témoignage sur l’implication des plus hautes sphères de l’Etat
djiboutien (dont le chef de l’Etat Ismaël Omar Guelleh) dans l’assassinat
à Djibouti, en octobre 1995, du juge français Bernard Borrel, est lui-même
réfugié en Belgique. Il a personnellement été l’objet de façon récurrente
de pressions, de tentatives de subornation, et de menaces de mort, pour le
faire revenir sur son témoignage.
Depuis plusieurs mois, au fur et à mesure que les investigations et les
présomptions de la justice française se concentrent sur une probable
implication directe de hauts responsables djiboutiens dans l’assassinat du
juge français, la famille d’Aloumekhani, restée à Djibouti, a été de façon
croissante l’objet de pressions et de menaces à son domicile.
Les harcèlements tournent aujourd’hui à la persécution : le lundi 22
octobre, les forces de police ont investi en force trois quartiers de
Djibouti, Gabode, le quartier 2, et le Héron, pour effectuer des rafles,
et arrêter trente membres de la famille de Mohamed Aloumekhani, dont 8
mineurs, âgés de 3 à 17 ans. Tous ont été conduits et incarcérés à l’école
de Police de Nagade. En fin de journée, les femmes (sauf l’une d’entre
elles) et les enfants ont été libérés. Lundi soir, sept personnes, la
famille la plus proche, restaient incarcérées : la mère de M. Aloumekhani,
âgée de 78 ans, ses frères (dont un gravement malade) et une belle-sœur.
Les autorités affirmaient alors que la famille serait expulsée le 23
octobre. Ce qui a été fait avec brutalité ce mardi 23 octobre au matin :
toute la famille a été mise de force dans un avion à destination du Yémen
et obligée d’y débarquer sans bagages et sans papiers, leurs passeports
ayant été saisis. Un véritable bannissement de citoyens du pays.
Les associations SURVIE et ARDHD demandent la libération immédiate, et le
retour immédiat dans leur pays et dans leurs maisons, des membres de la
famille de M. Mohamed Saleh Aloumekhani, avec restitution de leurs
passeports et demandent l’arrêt immédiat de toutes les persécutions qui
les visent.
Lire la suite du communiqué :
http://survie-france.org/article.php3?id_article=1020 _________________ "Le monde sera puni non pas pour ceux qui font le mal, mais pour ceux qui laissent faire le mal." A.Einstein |
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