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Paul Johan de Graauw Arbre
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Posté le: Jeu Fév 22, 2007 7:48 pm Sujet du message: L'EAU, une ressource précieuse ? |
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Salut à vous,
Ci dessous, pour lancer le débat, une question simple à laquelle j'aimerais avoir vos réponses :
Puisque nous récupérons, épurons et recyclons notre eau usée, en quoi le fait de ne pas l'économiser a-t-il une incidence sur les réserves naturelles d'eau potable (locale ou non)? Le problème est-il quantitatif ou qualitatif?
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Dim Fév 25, 2007 11:48 am Sujet du message: Cette eau précieuse ... |
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Salut à vous,
Je vais encore une fois céder à la tentation de me réondre à moi même, mais c'est bien pour essayer de stimuler vos réactions ...
Voici une synthèse de mes convictions :
"Il en coûtera de plus en plus cher d'épurer l'eau que nous consommons et elle sera donc de moins en moins disponible pour ceux qui en ont le plus besoin, c'est à dire les régions où il ne pleut pas (plus) assez qui sont déjà les plus pauvres.
En Europe (par ex en France) elle n'est pas payée à sa juste valeur par ceux qui en consomment le plus (agriculteurs) ce qui conduit à son gaspillage et à une pollution inacceptable.
Dans les pays de voie de développement elle n'est pas ou difficilement disponible ce qui conduit à de graves risques sanitaires.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire "chez nous",
IL N' Y EN A PAS POUR TOUT LE MONDE"
@+ Paul |
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 8:05 pm Sujet du message: L'eau cette ressource précieuse |
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Salut à vous,
J'ai reçu de belles réponses de la Fédération Rhône Alpes de la Protection de la Nature (FRAPNA) - réseau eau.
Ci dessous de quoi alimenter un peu le moulin :
1 - il faut économiser l'eau car la ressource mobilisable à un endroit
donné à un instant donné est finie. J'ajouteraits qu'aller au delà du
potentiel naturel impliquerait de réaliser des infrastructures (barrage,
canaux,...) dommageables pour les écosystèmes. Toujours dans la même
veine, limiter sa consommation implique aussi de limiter le
dimensionnement des infrastructures d'alimentation ... ce qui permet de
faire des économies !
2 - la croissance de la sollicitation de la ressource accroît aussi les
risques sur sa qualité (exemple des forages). j'ajouterais que cela rend
de façon duale plus difficile sa protection ( plus de captages à
protéger et à surveiller)
Audrey Ducros
Qu'en pensez vous ?
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Jeu Mar 22, 2007 6:50 pm Sujet du message: Journée MONDIALE de l'EAU c'était aujourd'hui, le 22/3/2007 |
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Salut à vous,
Ci dessous un extrait de ce que je Journal de l'Environnement raconte sur la journée MONDIALE de l'EAU :
Nelly Olin, ministre chargée de l’environnement, a insisté sur un thème qu’elle souhaiterait voir promu dans ce cadre: l’équipement en eau potable et assainissement des écoles des pays en développement. En effet, comme l’ont souligné Antoine Frérot, directeur général de Veolia eau, et Laurent Stéfanini, représentant la ministre chargée de la coopération Brigitte Girardin: l’atteinte de l’objectif du millénaire relatif à l’eau conditionne l’atteinte d’autres objectifs tels que la diminution de la mortalité infantile et la scolarisation des filles
Remarque perso :. j'espère que nos correspondants maliens liront ce petit extrait ...
@+ paul |
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Jeu Avr 05, 2007 6:04 pm Sujet du message: Ce qu'en disent nos correspondants... américains : |
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L’Ouest américain lutte pour l’eau
05/04/2007 13:37
Agnès Ginestet
2,5 milliards de dollars (1,87 milliard d’euros) pour des projets dans le domaine de l’eau sont prévus ou en cours dans quatre Etats de l’ouest des Etats-Unis. Un article du New York Times revient dans son édition du 4 avril sur les problèmes de sécheresse auxquels l’ouest (idem) des Etats-Unis fait face depuis 1999, ayant pour conséquence la raréfaction des ressources en eau.
L’un des projets consiste à dériver de l’eau du nord du Nevada pour alimenter Las Vegas via une canalisation de 450 kilomètres. A Yuma, en Arizona, une usine de dessalement va être remise en route pour purifier l’eau salée souterraine des villes voisines.
Le quotidien fait également état de litiges centre les différents utilisateurs d’eau pour répondre aux besoins actuels et futurs. Par exemple, en février, l’Etat du Montana a accusé devant une cour de justice l’Etat du Wyoming d’avoir prélevé plus d’eau que prévu dans deux rivières que les Etats se partagent.
En Californie, le gouverneur Arnold Schwarzenegger a proposé de réaliser un référendum en 2008 pour financer de nouveaux stocks d’eau avec 4,5 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros). «Des scientifiques affirment que le réchauffement climatique va éliminer 25% de notre neige (dans la Sierra Nevada) d’ici la moitié de ce siècle, ce qui signifie qu’il y aura moins de stock sur les montagnes, donc plus d’inondations en hiver et moins d’eau potable en été», a déclaré Arnold Schwarzenegger.
Rermarque perso : Je vous disias bien que la flotte serait bientôt objet de guerres...on n'en est pas encore tout à fait là aux US, mais je parie à coups sûrs que les israéliens s'intéressent beaucoup à l'eau qu'il y a ... dans le coin !
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 5:20 am Sujet du message: L'eau, cette ressource SI PRECIEUSE et SI CHERE ... |
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Salut à vous,
La polémique du coût de l'eau potable enfle un peu partout en France (et ailleurs)
Après les nombreux articles parus dans la presse écrite (Voir Le Progrès d'hier pour les lyonnais) et le lancement d'un débat télévisé sur la chaine lyonnaise (TLM le 15 Nov au soir) chez lesquels j'ai envoyé une belle question, j'ai fait quelques recherches dont voici le résultat :
NIVEAU DEPARTEMENTAL :
La DDAF, -section Services Ingénieurie Territoriale- a élaborée une étude très complète (consultable sur http://www.rhone.sit.gouv.fr/circulaires/)
cliquer sur "Le prix de l'eau"
La carte présentée ne concerne que le département du Rhône, mais les variations du prix du m3 d'eau potable sont déjà tout à fait significatives, même s'il faut tenir compte du fait que "le prix de l'eau ne peut être le même partout, car les contraintes n'ont rien à voir: il faut tenir compte de la ressource, des installations, de leur âge, du kilométrage de réseau, etc..." comme me réponds un journaliste du dit journal (Michel Deprost)
Buvez l'eau de votre robinet et à la bonne vôtre !
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Jeu Nov 22, 2007 11:03 am Sujet du message: La terre boira en premier ! |
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Salut à vous,
Lu dans le "gratuit" LYON PLUS publié le 20 Novembre 2007
Rubrique : "Sciences" page 15
Titre : "RECHAUFFEMENT"
sous titre : "La terre boira en premier"
Extraits :
"La quantité d'eau sur terre est constante, pourtant la quantité d'eau potable diminue", (rappelle Mr. Motomu Ibaraki -chercheur de l'université d'Etat de l'Ohio)
"Seulement 2% de l'eau présente sur terre est potable et la plus grande partie est emprisonnée dans les glaciers, et de plus, en raison de la demande croissante en eau, les nappes phréatiques diminuent"
Remarque perso : Voila une manière claire, nette, et ...ALARMANTE de décrire la situation ACTUELLE ...
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
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Posté le: Jeu Fév 21, 2008 3:43 pm Sujet du message: |
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Salut à vous,
De l'eau au moulin du dossier Eau = ressource précieuse ...
Source Viadéo
***La Chine s’assèche ...***
Publié le 16/12/2007 par MorganeBRAVO
***La Chine aura exploité toutes les ressources d’eau disponibles d’ici 2030, a averti le gouvernement chinois aujourd’hui. Selon un quotidien du pays, la sécheresse pourrait nuire aux cultures dès 2008 et entraîner une inflation déjà menaçante. La sécheresse est déjà un fardeau chronique pour de nombreux agriculteurs, surtout dans l’ouest de la Chine.
« Une sécheresse régionale localisée aura très probablement des conséquences très généralisées. Nous devons prendre cela très au sérieux et éviter de nier les dangers que coure la production agricole de l’année prochaine, notamment celle des céréales », écrivait aujourd’hui le Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois.
Le gouvernement de la Chine se prépare donc au pire alors que l’expansion économique et le réchauffement climatique vident les lacs et les rivières. «Ces dernières années, le développement économique et social a mené à une demande accrue en eau, et avec l’impact du réchauffement climatique, la sécheresse et la rareté de l’eau sont de plus en plus graves», pouvait-on lire dans une directive publiée par le bureau du Conseil d’État hier soir.
Selon le gouvernement chinois, la Chine représente environ 7 % des ressources en eau de la planète pour nourrir un cinquième de la population mondiale. Ainsi, selon les experts, d’ici 2030, la production de céréales potentielle de la Chine pourrait diminuer de 10 % à moins que les pratiques et les variétés de cultures ne s’adaptent au réchauffement climatique.
Ainsi, le gouvernement a annoncé qu’il dépensera plus pour les technologies d’économies d’eau et pour celles de pluies artificielles. Mais il a aussi demandé que les gouvernements locaux contribuent à améliorer la situation et développent des politiques pour aider et pour dédommager les agriculteurs touchés par la sécheresse.
Canoë Virginie Roy
14/12/2007
Remarque perso : Recevoir 7% de pluies et devoir satisfaire aux besoins de 20% de la population mondiale ... pas évident ...cela devrait augmenter la demande sur la technologie du goute à goute informatisée !
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Jeu Fév 28, 2008 10:35 am Sujet du message: |
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Salut à vous,
L'eau de la Chine ...
Source : Le Monde
En Chine, une crise de l’eau tous azimuts
Par Brice Pedroletti
lundi 11 février 2008
Les dirigeants chinois prônent le développement durable mais l’hypercroissance et le changement climatique exercent une pression désastreuse sur l’hydrographie, avec de graves conséquences sur la santé de la population.
Le lac Poyang, dans la province méridionale du Jiangxi, est le plus grand lac d’eau douce de Chine. Sa surface passe de 3 500 km2 en été, quand les pluies sont les plus abondantes, à environ 500 en hiver. Ces derniers mois, le Poyang, profond de 8 mètres en moyenne, a rétréci à moins de 50 km2, selon plusieurs sources, découvrant une peau craquelée qui rappelle la mer d’Aral dans son pire état.
La sécheresse, qui sévit cet hiver aussi bien dans le nord de la Chine que dans le sud, traditionnellement humide, a exacerbé les déséquilibres du bilan hydrographique chinois : ce qui arrive au Poyang touche à un degré supérieur ou moindre la plupart des dizaines de lacs chinois.
En Chine, la maîtrise des ressources en eau a toujours tenu à la fois de la nécessité économique et de l’atavisme impérial : il y a quatre mille ans, le premier monarque chinois, Yu le Grand, entra dans la légende pour avoir inventé l’irrigation. Dans la Chine féodale, le Grand Canal fut un ouvrage majeur, avant que Mao Zedong ne lance les premiers grands projets de barrages au début de l’ère communiste.
Au XXIe siècle, la profession de foi des nouveaux timoniers en faveur du développement durable ne constitue qu’un maigre contrepoids face aux exigences de l’hypercroissance économique (+ 11,5 % en 2007). Ils sont souvent réduits à gérer en catastrophe les syncopes à répétition d’un organisme surmené, tandis que le manque traditionnel d’eau est aggravé par une surexploitation et une pollution aux dimensions énormes.
PÉNURIES AGGRAVÉES
Avec 7 % seulement des réserves en eau de la planète pour le quart de sa population, la Chine n’arrive pas à faire face : 400 des 600 villes chinoises manquent structurellement d’eau, et 30 millions de ruraux subissent chaque année des pénuries. Un rapport du gouvernement vient de prévenir que " le volume total des ressources en eau exploitable aura été atteint en 2030, même en prenant en compte tous les efforts d’économie de l’eau ". Nombre de rivières sont bien plus asséchées qu’elles ne l’étaient il y a des dizaines d’années. C’est le cas du fleuve Jaune et des rivières Hai et Huai, même s’ils connaissent des crues durant la saison des pluies.
Parce qu’elle ne cesse de grossir et parce qu’elle accueille, cet été, les Jeux olympiques, la région de Pékin (17 millions de personnes en incluant les non-résidents) est l’objet de toutes les attentions. Déjà, certaines localités en amont des canaux et des rivières qui alimentent la capitale sont rationnées. Imaginé par Mao et approuvé en 2002, le gigantesque projet de diversion des eaux du sud au nord est en construction dans sa partie Centre et Est. La route centrale transportera de l’eau du réservoir de Danjiangkou, dans le Hubei (sur la rivière Han, affluent du Yangzi), jusqu’à la capitale. Des centaines de lacs ont déjà disparu dans le Hubei, connu comme la province des mille lacs. Mais seule une portion sera prête pour les JO, celle qui acheminera l’eau depuis Shijuazhang, dans le Hebei, à Pékin, tout proche. La province du Hebei manque elle aussi cruellement d’eau.
La route de l’Est, en chantier, doit transporter de l’eau du Shandong vers Pékin et Tianjin, le long de l’ancien Grand Canal. Elle devait être achevée en 2007, mais ne le sera pas avant 2010. En outre, l’eau serait trop polluée et il faudra prévoir de la traiter. Quant à la route de l’Ouest, censée relier le fleuve Bleu au fleuve Jaune sur les plateaux du Qinghai, les défis techniques sont inédits et rien ne commencera avant 2010.
SUREXPLOITATION DU FLEUVE BLEU
Dans ce contexte de crise hydrographique aiguë, la surexploitation du Yangzi, le plus généreux fleuve de Chine et le troisième du monde, est de plus en plus flagrante. En 2007, le dauphin d’eau douce y fut officiellement déclaré espèce éteinte. On détourne le fleuve Bleu pour irriguer les régions sèches de Chine du Nord et on compte aussi sur lui pour drainer 30,5 milliards de tonnes de déchets humains et industriels par an ou pour laver la pollution d’un lac en syncope, le Taihu. C’est encore le Yangzi qui supporte le barrage des Trois-Gorges (Sanxia Daba), dont les dimensions titanesques (2,3 km de long et 185 m de haut) incarnent le génie chinois en matière hydraulique - à moins que ce ne soit sa folie. Les ingénieurs canadiens chargés, dans les années 1980, d’étudier le projet avaient refusé de se prononcer sur la faisabilité du barrage au-delà de 160 m (l’eau atteint 156 m aujourd’hui et montera à 175 m en septembre).
L’ouvrage, dont le premier des paradoxes est qu’il sert à rééquilibrer le bilan énergétique chinois en faveur du renouvelable, a des effets pervers sur l’environnement surexploité du fleuve. Dont celui de former une gigantesque cuvette d’eaux viciées. S’il permettra un meilleur contrôle des crues dévastatrices, il serait en partie responsable de la prolifération d’algues bleu-vert dans les lacs Taihu et Chaohu.
Les " dangers cachés " de la réalisation ont été pour la première fois évoqués officiellement à l’automne 2007 (par Wang Xiaofeng, le responsable des Trois-Gorges auprès du Conseil d’Etat), puis minimisés : les pressions intenses exercées par cette énorme masse d’eau (39 milliards de mètres cubes à plein) sur les parois instables des vallées englouties contribueraient à une recrudescence des glissements de terrain.
Epine dorsale hydrographique de la Chine, le Yangzi et ses affluents devront supporter une centaine de centrales hydroélectriques en amont de Sanxia Daba, dont celle de Xiluodu, sur la rivière Jinsha dans le Sichuan, qui sera le deuxième plus grand barrage de Chine en 2015.
POLLUTION DES EAUX À UN SEUIL CRITIQUE
Parce qu’il ne se passe pas un mois sans que des dizaines de milliers de résidents soient affectés par des minicatastrophes écologiques qui conduisent à des coupures d’eau courante, la population chinoise est désormais très sensibilisée à la question de la pollution des eaux et à son impact sur sa santé.
En mai 2007, l’implosion de l’écosystème du lac Taihu, saturé par un trop-plein de nutrition dû à la pollution, priva d’eau courante plus de 2 millions de personnes pendant plusieurs semaines. L’agence Chine nouvelle plaça le désastre au deuxième rang des dix événements les plus marquants de l’année 2007 - derrière le 17e congrès du Parti communiste. Le scientifique Zhang Xiaojian, chargé de procéder aux réactions chimiques qui ont aidé à se débarrasser des algues bactériennes, fut l’un des dix lauréats 2007 du prix du Chinois vert, décerné depuis trois ans par les ministères concernés.
On aurait pu distinguer Wu Lihong, le militant écologique qui, depuis dix ans, fait la guerre aux usines chimiques de Yixing, la vaste zone industrielle sauvage en bordure du lac. Le pouvoir local, furieux, l’a jeté en prison pour quatre ans, en mars 2007.
A l’heure de la " civilisation écologique " défendue par le président Hu Jintao, toute la difficulté réside dans la prévention, mais aussi dans l’application des mesures et lois censées protéger ses fleuves et rivières. Auteur d’une carte de la pollution de l’eau qui fait référence, Ma Jun, le directeur de l’ONG pékinoise Institute of Public & Environmental Affairs, estime que " la pollution de l’eau est l’un des problèmes les plus graves auxquels la Chine est confrontée ".
Les deltas de la rivière des Perles (région de Canton) et du Yangzi (région de Shanghaï), à eux deux responsables des deux tiers du PIB chinois, paient un tribut écologique très lourd, et largement sous-estimé, à un développement industriel intense. Dans ces campagnes et ces villes autrefois sillonnées de canaux, des dizaines de " villages du cancer " défraient régulièrement la chronique.
Le sud de la Chine en vient de plus en plus à manquer d’eau en raison de la pollution : l’Institut de géographie de Canton s’alarmait récemment des problèmes de gestion des eaux usées et estimait que si rien n’est fait d’ici à 2020, la pénurie affectera la moitié de la demande en eau du Guangdong, contre 14 % aujourd’hui.
Remarque perso : désolé pour la longueur... mais le thème est tellement explosif (la 3eme guerre mondiale pourrait bien...) que je n'ai pas osé couper un article du Monde
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Sam Mar 01, 2008 6:57 am Sujet du message: Chine: loi drastique contre les pollutions industrielles |
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Salut à vous,
Quand la Chine s'éveille...
Source : Le Journal de l'environnement
Chine: loi drastique contre les pollutions industrielles
29/02/2008 12:09
Maîtriser par Agnès Ginestet
Le parlement chinois, l'Assemblée populaire nationale, vient d’adopter lors de la 32e session de son comité permanent une loi de prévention et de contrôle de la pollution de l’eau qui entrera en vigueur le 1er juin. Selon l’agence de presse Xinhua, [color=blue]les directeurs d’entreprises encouraient jusqu’à présent des sanctions administratives, mais la loi précise qu’ils seront désormais «directement responsables de la survenue d'incidents de sévère pollution de l'eau; les autres personnes ayant également une responsabilité directe seront passibles d'une amende allant jusqu'à la moitié de leurs revenus de l'année précédente».[/color]
Les cours d’eau du pays sont régulièrement affectés par des pollutions d’origine industrielle, comme en 2005 lorsqu’une série d’explosions survenues dans une usine chimique dans la province de Jilin (nord-est) a entraîné le déversement d’importantes quantités de benzène et nitrobenzène dans le fleuve Songhua
Remarque perso : Les effets de l'organisation des jeux olympiques sur et ville et son pays peuvent être "insondables"...
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mer Mar 05, 2008 5:43 pm Sujet du message: 47% de la pop mondiale vivra en zones de grand stress hydri |
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Salut à vous,
Suite, suite et encore suite du film :
Source : Journal de l'environnement
Eau et assainissement: des financements à trouver d’ici 2030
05/03/2008 10:52
Evaluer par Agnès Ginestet
Le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) intitulé «Les perspectives de l’environnement à l’horizon 2030» souligne que si rien n’est fait d’ici cette date, 47% de la population mondiale vivra dans des zones de grand stress hydrique, contre 44% actuellement. Cela concerne particulièrement les habitants des «Bric» (Brésil, Russie, Inde et Chine). «Les augmentations de population vont se produire dans certains pays qui ont déjà des problèmes d’approvisionnement en eau», précise Kumi Kitamori, de la direction environnement de l’OCDE.
Le financement de l’approvisionnement en eau et des infrastructures liées à l’hygiène contribuant à l’atteinte des objectifs du millénaire fixés par l’Onu dans les pays pauvres reste par ailleurs insuffisant. Selon Kumi Kitamori, les investissements devraient être de 10 milliards de dollars (6,58 milliards d’euros) par an sur 15 ans, ce qui correspond à plus de trois fois le niveau actuel de l’assistance officielle. Le directeur de l’environnement de l’OCDE, Lorents G. Lorentsen, estime que les partenariats public-privé (PPP) sont trop peu développés dans les pays hors-OCDE, alors qu’ils pourraient contribuer à améliorer la situation.
Dans les pays de l’OCDE, des investissements importants devront être faits pour renouveler les infrastructures vieillissantes. Par ailleurs, parmi les solutions évoquées pour contribuer à résoudre les problèmes liés à l’eau figure la réduction ou la réforme des subventions accordées à l’agriculture. L’OCDE propose aussi de donner un prix à la ressource, en particulier dans le secteur de l’irrigation, afin d’encourager une utilisation plus responsable. Selon elle, l’allocation de permis échangeables reste marginale entre agriculteurs des pays membres, mais les sécheresses récentes ont entraîné des échanges entre agriculteurs et services publics de l’eau.
Remarque perso : Non seulement il se confirme chaque jour un peu plus qu'il n'y a PAS d'eau pour tout le monde, mais le chiffre de la population vivant en condition de grand stress hydrique augmente de 44 à 47 %. Ne la gaspillez plus, s'il vous plait...
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mer Mar 05, 2008 7:19 pm Sujet du message: Brésil : tensions sur le barrage du Sao Francisco |
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salut à vous,
Encore juste une ... plutôt longue mais Oh combien passionnante : ça se passe au Brésil et met en scène de riches latifundiarios contre les pauvres
Sans terre du Nord-est... et la "transposition" de l'eau du 2eme plus important fleuve du pays : le rio Sao Fransciso.
Pour lutter contre la sécheresse qui affecte la région du Nordeste, le gouvernement brésilien veut détourner une partie de son plus grand fleuve, le Rio Sao Francisco, par l’intermédiaire de deux immenses canaux. Un vaste projet auquel s’opposent les parties prenantes, craignant l’arrivée d’une agriculture industrielle, destinée à l’exportation.
Le Rio Sao Francisco et son bassin naturel, c’est la matrice du Brésil, la terre des origines mais aussi de l’exclusion, une région immense à la démesure du pays, un no man’s land intérieur, grand comme le Portugal et la Suisse réunis. C’est “l’autre” grand fleuve du Brésil, le seul qui coule uniquement sur son territoire. Du Sud au Nord, sur près de 3 000 km, il touche cinq états: le Minas Gerais où il nait, l’état de Bahia qu’il traverse de part en part , le Pernambouco, le Sergipe et l’Alagoas à qui il sert de frontière naturelle avant de se jeter dans la mer. C'est sur ce territoire pourtant irrigué que s’insère une partie du célèbre Nordeste, habité par des paysans démunis. L’eau y manque pour les hommes, le bétail et les cultures, elle manque aussi pour l’électricité. Les pluies sont rares et imprévisibles.
Il y a 20 ans, se souviennent les pêcheurs qui vivent à son embouchure, les eaux douces pénétraient jusqu’à 17 km à l’intérieur des eaux salées. Aujourd’hui, avec la construction des centrales hydroélectriques et le pompage clandestin, le cours du fleuve s’est ralenti. Désormais c’est l’eau salée qui pénètre les eaux douces du Sao Francisco sur plusieurs kilomètres. Dans ces conditions, on ne pêche plus le même poisson et parfois plus de poisson du tout... Plus haut, dans le Sertao du Sao Francisco, nommé « Polygone de la Sécheresse » par les géographes, c’est par camions-citernes que sont ravitaillées les populations éparpillées et les éleveurs s’épuisent à creuser des réserves d’eau pour abreuver le bétail.
En proposant de construire sur le cours moyen du fleuve, deux canaux de 700 km qui vont amener l’eau plus au Nord pour le premier et plus à l’Est pour le second, les autorités brésiliennes s’apprêtent donc à grossir le bassin hydrographique naturel du Sao Francisco déjà mal en point, d’une nouvelle grande région consommatrice d’eau: les maquis et regions champêtres du Ceara, de la Paraiba et du Rio Grande do Norde, trois états situés au Nord du Sao Francisco et seulement traverses par des rivières temporaires. Au point qu’une grande métropole régionale et universitaire comme Campina Grande (300 000 habitants aujourd’hui et 500 000 en 2025) est parfois ravitaillée elle aussi par camions citernes .
« Usages multiples »
Pour le Gouvernement Fédéral basé à Brasilia, il s’agit de garantir l’eau aux 12 millions d’habitants de cette région déshéritée d’ici 2025. Le Ministère de l’Intégration chargé de gérer le projet promet que ce volume d’eau sera destiné aux 390 municipalités du Nordeste septentrional. Mais les années de vaches grasses, dit-il, quand le barrage du Sobradinho sera plein, l’eau supplémentaire pourra être affectée à des “usages multiples”. Et c’est bien cette idée ”d’eau supplémentaire” et “d’usage multiples” qui inquiète les écologistes, les Ong, l’ Eglise et les Etats financeurs du Sao Francisco, y compris ceux qui ont à leur tête des membres du Parti de Lula.
Les diverses parties prenantes s’interrogent : parle-t-on d’une petite agriculture familiale développée dans le cadre du programme Faim Zero? Ou de ces fermes à crevettes et vergers mis en place à des fins d’exportation? Et quid de ces latifundiaires (vastes exploitations employant une main d’oeuvre peu payée), qui se sont précipitées pour acquérir les terres prochainement irriguées? Ce vaste chantier permettrait en effet à l’agriculture industrielle de se développer dans la région et favoriserait des productions destinées à l’exportation, craignent ses détracteurs. Certains affirment que 71% des eaux qui seront transvasées passeront loin des zones qui en ont le plus besoin, et que 87% de ces eaux seront destinées aux activités économiques hautement consommatrices en eau : culture d’arbres fruitiers par irrigation, élevage de crevettes et sidérurgie, toutes destinées à l’exportation.
"Propagande"
Le 14 février dernier, la Commission des Droits de l’Homme du Sénat a entendu l’évêque Dom Cappio, porte-parole des opposants au projet, qualifier la “transposition du Sao Francisco” de “propagande mensongère”. Pour protester et attirer l’attention de la communauté internationale, cet « évêque des pauvres » a fait en deux ans, deux grèves de la faim, menaçant par deux fois Lula de se donner la mort. Au point que Lula, exaspéré, a rétorqué : “Entre l’évêque des pauvres et les pauvres, je choisi les pauvres”.
Une étude d’impact environnemental doit être réalisée sur les régions donatrices (seule l’étude sur les régions bénéficiaires a été effectuée) et, malgré ses détracteurs, le projet a bien été lancé. On avait cru, à la fin 2007, que la "guerre de l’eau" avait commencé. Mais le 7 janvier 2008, le deuxième bataillon de construction et d’ingénierie de l’armée reprenait les travaux, relançant du même coup les débats sur l’avenir du Sao Francisco.
Kakie Roubaud
Mis en ligne le : 05/03/2008 |
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mar Mar 18, 2008 11:36 am Sujet du message: Barcelone menacée de coupure d'eau |
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Bonjour à vous,
Petite brève lue dans l'édition du jour du "Progrès" lyonnais :
Titre : Barcelone menacée de coupure d'eau
Texte : ""Barcelone va acheminer de l'eau par navires depuis Marseille et Tarragone en raison de la sècheresse, affirme le journal catalan "La Vanguardia".
La société des eaux de Marseille (SEM) a confirmé des négociations pour alimenter provisoirement le réseau d'eau potable de la deuxième ville espagnole""
Remarque perso : C'est beau l'entre-aide internationale ... Marseille qui envoie son eau à Barcelone : peut-être les espagnols reverront-ils leur méga projet de transfert d'eau à travers tout le pays...par pipe line...
@+ Paul
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Paul Johan de Graauw Arbre
Inscrit le: 19 Aoû 2005 Messages: 777 Localisation: Lentilly
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Posté le: Mer Mar 19, 2008 1:12 pm Sujet du message: 20 Mars : Journée mondiale de l'eau !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! |
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salut à vous,
Lu dans le journal lyonnais "Le Porgrès"
L'association Action contre laz faim (ACF) appelle à ce que les maires et élus allouent dès aujpurd'hui, 1% du budget eau/assainissement de la municipalité à des projets solidaires d'eau et d'assainissement.
Remarque perso : Je vais faire passer ça à notre nouveau maire... et si vous en faisiez autant ?
@+ Paul
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